Gabon : les magistrats en grève générale dès le jeudi 9 janvier 2025 !
Réunis en session ordinaire le 29 novembre 2024, les membres du Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG) avaient décidé de laisser un délai de grâce à l’exécutif jusqu’au 15 décembre 2024 pour répondre à leurs revendications. Ce délai désormais écoulé, ledit syndicat annonce la levée de la suspension de la grève générale illimitée à compter du jeudi 9 janvier 2025.
C’est un tournant majeur dans leurs négociations entre les magistrats et les autorités publiques. Et pour cause, la levée de la suspension de la grève générale illimitée, qui touchera l’ensemble des juridictions du pays, risque de paralyser le système judiciaire gabonais. Lequel se trouve déjà éprouvé par divers dysfonctionnements. Une perspective peu alléchante pour le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) qui a fait de la justice un pilier de sa stratégie.
Plus de justice dans l’injustice sociale selon les magistrats !
Si d’aucuns s’évertuent à relayer que la grève des magistrats porte sur l’argent, c’est assurément par mauvaise foi ou méconnaissance du dossier. Car, du temps de Germain Nguema Ella, à aujourd’hui, l’accent est mis sur la valorisation du magistrat. Ainsi donc, au nombre des revendications figurent des améliorations des conditions de travail, des mesures pour renforcer l’indépendance de la justice.
Un cahier de charges, réitéré au Premier ministre lors d’une récente rencontre, qui n’a pas reçu de réponses concrètes de la part du gouvernement. En réaction, la base syndicale la plus représentative a, par le biais d’un communiqué dont copie est parvenue à la rédaction de Gabon Media Time (GMT), le Synamag convié les magistrats à une Assemblée générale extraordinaire, prévue le jeudi 09 janvier 2025.
C’est dans la salle d’apparat du Palais de Justice de Libreville que les magistrats syndiqués devront acter la levée effective de la suspension de la grève générale illimitée. Face à cette situation, les regards se tournent vers l’Exécutif pour une éventuelle reprise du dialogue avant cette date butoire. Cette éventualité d’une reprise de la grève générale illimitée reflète l’exaspération croissante des magistrats.