Gabon : les gabonais fustigent le délaissement des foyers au profit de l’église !

Aller à l’église pour le culte, des enseignements, ou pour d’autres programmes religieux, est le quotidien de plusieurs citoyens, en particulier les femmes. Un comportement jugé anormal par la population gabonaise. Car, selon les riverains interrogés, bien que la prière soit un acte salutaire répondant à certains préceptes de la parole de Dieu, en être dévouée au détriment du bien être de sa propre famille est mal perçue des gabonais.

C’est une part considérable du temps que de nombreuses femmes passent dans les églises chaque jours voire des semaines. Parties à 9h de la matinée, ce sera aux environs de 15h que les premiers pas se feront voir. Dans leurs maisons, la plupart n’ont pas accompli les principales tâches de la journée, les reléguant souvent aux mains des enfants. Pour d’autres c’est seulement en rentrant qu’elles s’y mettront. 

Un engagement religieux aux enjeux sociaux multiples !

La population est tranchante.« Ce n’est pas normal qu’une femme passe plus de temps à l’église que sans son foyer», a déclare un citoyen. Loin de refuser son engagement dans la foi et à servir Dieu, celle-ci met en retrait ses obligations. «Elle a aussi un rôle à jouer dans la maison en dehors des tâches ménagères. Elle doit souvent remplacer le mari si celui-ci est absent de la maison »,a-t-il renchérit.

Au-delà du simple reproche sur moral, ces dernières contribuent à fragiliser l’unité et le bien-être familial. « Le regard qu’on porte sur les femmes se base plus sur la façon dont elles tiennent leur foyer. » a confié une jeune dame sous anonymat. Les conséquences vont aussi toucher le devoir conjugal elles. « Elles ne savent pas ce qu’est le mariage. Et son mari a aussi besoin de satisfaire ses besoins. S’il ne reçoit plus ça, ça va être difficile. » a indiqué un compatriote.

Si la femme est une bénédiction pour l’homme, de même qu’un pilier pour le foyer, il reste que sa dévotion aux programmes religieux au détriment de ses autres obligations suscitent des interrogations. Est-ce pour maintenir son niveau de foi élevée et faire la parole de Dieu? Est-ce une forme d’échappatoire aux obligations quotidiennes? En tout cas, c’est une situation qui reste malaisante, notamment dans l’environnement familial.