Gabon : les anciens dirigeants de l’ARTF, de Gab’Oil et du PNPE convoqués à la CNLCEI
La Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) a convoqué plusieurs anciens dirigeants d’entités publiques, dans le cadre d’enquêtes sur des soupçons de gestion douteuse et d’enrichissement illicite. Parmi eux, l’ex-directeur général du Pôle National de l’Emploi (PNPE), Puanne Paulin Moussounda, l’ancien secrétaire exécutif de l’Autorité de Régulation des Transports Ferroviaires (ARTF), Joseph Ibouli Maganga, et François Owono Messie, ancien administrateur directeur général de Gab’Oil.
Des convocations pour des nécessités d’enquête. Puanne Paulin Moussounda, initialement convoqué le 19 décembre 2024, ne s’étant pas présenté, est attendu à nouveau le mardi 24 décembre prochain. Ses anciens homologues, Joseph Ibouli Maganga et François Owono Messie, ainsi que les présidents des Conseils d’administration des entités concernées, sont également cités à comparaître dans les jours à venir devant les commissaires. Ces convocations s’inscrivent dans l’application des dispositions de la loi n°042/2020 du 22 mars 2021 modifiant certaines dispositions de la loi n°003/2003. Les enquêtes visent à faire la lumière sur la gestion de ces entités publiques, particulièrement après le limogeage des responsables concernés lors du Conseil des ministres du 19 décembre 2024.
La CNLCEI : une institution clé pour la transparence
Créée pour lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite, la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite a pour rôle de mener des enquêtes, d’identifier les cas de détournements de fonds et de proposer des mesures pour renforcer la transparence dans la gestion des affaires publiques. En cas de constat de fautes graves, elle peut transmettre ses conclusions au procureur de la République pour des poursuites judiciaires.
Un signal fort dans la lutte contre la corruption
En convoquant ces anciens dirigeants, la Commission envoie un message clair sur l’importance de la transparence et de la redevabilité dans la gestion publique. Ces investigations marquent une nouvelle étape dans l’engagement des autorités gabonaises à assainir la gouvernance et à restaurer la confiance dans les institutions. Tous les convoqués doivent se présenter au siège de la Commission, sis au 120 Avenue Charles Igoho, quartier London, pour répondre aux questions des commissaires enquêteurs. Leur présence est jugée obligatoire.