Gabon : le test de dépistage rapide du paludisme désormais possible en pharmacie
Le paludisme demeure un véritable problème de santé publique en Afrique et particulièrement au Gabon, puisqu’il continue de coûter la vie aux personnes dont les plus vulnérables sont les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans et les populations vivant dans la précarité. Afin de lutter efficacement contre cette maladie, le ministre de la Santé, le Pr. Adrien Mougougou a procédé au lancement du Test de dépistage rapide (TDR) du paludisme le mercredi 15 mai dernier. Une innovation qui vient soutenir les efforts du pays à atteindre l’objectif « zéro paludisme à l’horizon 2030 » voulu par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Au Gabon, le paludisme est à 24% l’une des causes de consultation, d’où la nécessité pour les acteurs engagés dans la lutte contre cette maladie parasitaire fébrile transmise par la piqûre de l’anophèle femelle, de mettre en œuvre les méthodes de lutte efficace. Ainsi e ministère de tutelle via l’Agence nationale du médicament et des autres produits de santé ( ANAMAPS) a présenté officiellemet le 15 mai 2024, le test rapide qui permettra désormais aux professionnels de la Santé de diagnostiquer cette maladie avant l’administration d’un traitement antipaludéen. Un moyen pour le Pr. Adrien Mougougou de lutter contre l’automédication.
Le Pr. Adrien Mougougou en guerre contre la pratique d’automédication
Si le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) recommande de faire « un examen de sang, soit un test de diagnostic rapide, la goutte épaisse ou un frottis sanguin » avant la prise d’un traitement, dans les faitq, bon nombre de personnes ne suivent pas ce schema. En effet, plusieurs se retrouvent à utiliser des médicaments qui très souvent engendrent l’inefficacté thérapeutique. « Le fait d’utiliser les deux principales molécules (la quinine et l’arthemisine) sans s’assurer de l’existence du parasite dans notre corps, on finit par créer une résistance, et au moment où le besoin se fera ressentir le corps ne pourra plus réagir » a déclaré le ministre de la Santé, le Pr. Adrien Mougougou. Lequel n’a pas manqué de pointer du doigt le comportement de certains pharmaciens qui favorisent ce phénomène a indiqué nos confrèes de Kongossanews.
D’où le lancement de cette de cette action gouvernementale forte qui est également un moyen de sensibiliser le personnel des officines. « Nous avons estimé que c’était le bon endroit pour interpeller les pharmaciens qui ont la responsabilité des populations dans le domaine de la santé a prendre ses mesures pour protéger la population » a précisé le membre du gouvernement. Il est important de préciser que ces tests de dépistage du paludisme se feront dans toutes les structures sanitaires du GrandLibreville et sur l’ensemble du territoire, notamment dans les pharmacies voir dans les dépôts pharmaceutiques dans l’hinterland. Gageons que les professionnels de la santé appliqueront à la lettre les recommandations du ministre de la Santé.