Gabon : Le Sénégal, principal client de la production nationale de Café

Le secteur de la caféiculture au Gabon a connu des développements prometteurs en 2024, reflétant une dynamique similaire à celle observée dans la filière cacao. Selon les données fournies par le ministère de l’Économie et relayées par le site Direct Infos Gabon, les achats de café ont enregistré une hausse significative, passant de 16 à 27 tonnes, soit une augmentation de 70,5% pour la campagne 2023/2024.

Il faut relever que cette performance est étroitement liée à l’augmentation de la subvention par l’État, qui demeure cruciale pour soutenir les investissements dans le secteur. Avec une aide financière bloquée à 500 millions de FCFA depuis plusieurs années, les investissements de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) pour la campagne actuelle reposent sur des ressources limitées.

Les subventions sont allouées à divers aspects de l’activité caféière, notamment la réhabilitation des plantations abandonnées, l’achat de semences et d’engrais, les efforts de lutte phytosanitaire, ainsi que l’assistance technique aux planteurs. En outre, ces financements permettent de garantir l’achat de la production aux agriculteurs, pilier fondamental de la filière café au Gabon.

Le Sénégal, principal client du café gabonais

L’exportation reste un axe stratégique, avec une majorité des quantités vendues à l’étranger. En effet, sur les 27 tonnes de café achetées, 23 tonnes ont été exportées vers le Sénégal, tandis que seulement 4 tonnes ont été vendues sur le marché local. Le Sénégal s’impose ainsi comme le principal client du Gabon, représentant 85 % de la part de marché dans ce secteur.

Les prix du café à l’exportation ont également enregistré une progression notable, avec une augmentation de 31,3 %, atteignant 1 050 FCFA le kilogramme. Cette augmentation des prix a contribué à faire grimper le chiffre d’affaires de la filière café de 45,1 %, totalisant ainsi 29 millions de FCFA.

En ce qui concerne les effectifs, le nombre de planteurs encadrés par la Caistab reste stable, avec 3 000 personnes continuant de bénéficier de l’assistance technique et des programmes de soutien mis en place.

En somme, malgré des défis liés à la dépendance des subventions d’État, le Gabon semble sur une voie encourageante dans son secteur caféier, soutenu par des partenariats internationaux solides, en particulier avec le Sénégal.