Gabon : le secrétaire général de la Cosyga appelle le gouvernement à mettre hors d’état de nuire les faux pasteurs
« À bas les faux pasteurs! » C’est le cri de révolte de Jocelyn Louis Ngoma, Secrétaire général adjoint de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga), exprimé dans une colonne du journal La Loupe. Face aux multiples drames causés par certains pasteurs, accusés d’exploiter la crédulité de leurs fidèles pour des gains personnels, le syndicaliste lance un appel vibrant aux victimes et aux autorités pour agir contre cette menace croissante.
La montée en puissance de pasteurs autoproclamés, usant de leur position pour manipuler et abuser émotionnellement et financièrement de leurs fidèles, est devenue une préoccupation majeure au Gabon. Ces individus profitent souvent de la vulnérabilité des croyants, promettant des miracles et des solutions rapides à leurs problèmes, en échange de sommes d’argent conséquentes et de services frôlant la servitude.
« À bas les faux pasteurs ! »
Violences physiques, empoisonnement, spoliation, isolement, agressions sexuelles sont des maux auxquels ces « faux pasteurs » soumettent les croyants. C’est pourquoi dans son appel, Jocelyn Louis Ngoma exhorte les victimes de ces pratiques à sortir de leur silence et à dénoncer les abus. « Le silence ne peut plus être toléré. Il est temps de dénoncer ces pratiques et de protéger nos familles de cette menace insidieuse », a-t-il déclaré. Toutefois, bon nombre d’entre ces victimes craignent des jugements malsains et des représailles.
Si le permis de culte est un début de solution, Jocelyn Louis Ngoma appelle également le gouvernement à lancer des enquêtes approfondies sur ces prétendus hommes de Dieu. Il insiste sur la nécessité d’un accompagnement judiciaire solide pour éradiquer ce fléau. « Il est crucial de trouver un moyen d’identifier le nombre de victimes pour évaluer l’ampleur des dégâts. La justice doit intervenir pour mettre fin à ces abus et permettre aux victimes de retrouver leur dignité », ajoute-t-il.
L’appel de Jocelyn Louis Ngoma résonne comme un signal d’alarme dans un pays où la spiritualité joue un rôle central dans la vie de nombreux citoyens. Les mesures proposées visent à assainir le milieu religieux et à garantir que la foi reste une source de réconfort et de soutien, et non de tromperie et de souffrance.