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Gabon : le rôle clé des chantiers publics dans le commerce structuré

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Le deuxième trimestre 2024 a été marqué par une dynamique particulière dans le secteur du commerce général structuré, soutenue par les grands projets d’infrastructures en cours. Bien que modeste, la progression de 0,4% de l’indice de chiffre d’affaires démontre une certaine résilience encourageante, notamment grâce à l’impact positif des travaux pilotés par le CTRI. Ces initiatives ont permis de maintenir un niveau d’activité stable malgré un contexte économique national et international difficile, offrant au passage, des perspectives intéressantes pour ce secteur clé de l’économie gabonaise.

Les grands chantiers, tels que ceux initiés par le CTRI, ont joué un rôle crucial en générant une demande soutenue pour divers produits. Ces initiatives, associées à l’application rigoureuse de la mercuriale des prix par les autorités, ont permis de maintenir un équilibre dans les échanges commerciaux. Cependant, ces efforts doivent être consolidés pour pallier les fluctuations observées sur le plan semestriel, où l’activité a enregistré un léger repli. Pour ce faire, il sera nécessaire de diversifier les sources de croissance au sein du secteur, notamment en soutenant l’innovation dans les processus d’approvisionnement, en améliorant l’accès au financement pour les commerçants et en favorisant des partenariats avec des entreprises internationales pour élargir les gammes de produits disponibles. Ces mesures, si elles sont bien mises en œuvre, pourraient permettre au commerce structuré de jouer un rôle moteur dans la transformation économique du pays.

L’amélioration des infrastructures logistiques toujours au cœur des enjeux 

L’enjeu pour le commerce structuré réside désormais dans l’optimisation des chaînes d’approvisionnement et le renforcement des capacités locales. En investissant dans des infrastructures logistiques modernes, telles que des centres de distribution régionaux et des plateformes numériques pour la gestion des flux commerciaux, le Gabon pourra réduire les coûts et améliorer l’efficacité de ses échanges commerciaux. 

Par ailleurs, un cadre fiscal plus incitatif, associé à des mesures d’accompagnement pour les petites et moyennes entreprises (PME), pourrait encourager l’innovation et attirer de nouveaux investisseurs. L’Etat central est donc attendu sur ces questions. En renforçant sa compétitivité, le commerce structuré ne se contentera pas de satisfaire la demande nationale, mais pourra également s’imposer comme un acteur clé dans les échanges sous-régionaux, contribuant ainsi à l’intégration économique de la CEMAC et à la promotion du Gabon sur la scène économique africaine.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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