Gabon : le renforcement du Compte unique du Trésor, une priorité pour le gouvernement Ndong Sima
Déterminé à améliorer de façon substantielle la gestion des finances publiques à travers le renforcement des principes fondamentaux de gestion budgétaire, le gouvernement Ndong Sima entend miser sur un Compte unique du Trésor (CUT). Établi en norme internationale de gestion et recommandation express du Fonds monétaire international (FMI), ce Compte Unique du Trésor (CUT) pourrait favoriser la gestion optimale de la trésorerie, développant ainsi une réponse budgétaire claire dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance.
En clôture de leur mission de suivi et évaluation de la situation financière et économique du Gabon, les services du Fonds monétaire international (FMI) pilotés par Facine Sylla, ont invité le gouvernement Ndong Sima a renforcer le cadre d’utilisation du Compte unique du Trésor (CUT). Imposé par les cadres juridiques visant les dépôts et paiements des ressources publiques, ce CUT participe donc à l’amélioration globale de la gestion des finances publiques d’une part, et de l’autre, à l’amélioration de la gouvernance.
Le Compte Unique du Trésor (CUT), un enjeu prioritaire
Suivant la dynamique actuelle d’amélioration des principes fondamentaux de gestion budgétaire, le gouvernement Ndong Sima entend donc fortement miser sur l’implémentation totale de ce CUT dans la gestion des finances publiques. Une suite logique pour l’actuel premier ministre qui a fait de l’efficacité et la performance budgétaire son crédo, avec en ligne de mire une utilisation efficace et optimale des ressources de l’Etat et un retour à l’annualité budgétaire.
Mis en avant dans un premier temps durant la Covid-19 bien qu’existant déjà au préalable, ce Compte Unique du Trésor souhaité par les partenaires techniques et financiers, devrait également offrir une meilleure visibilité en termes de dépenses. Quand on sait que le pays entend mettre en œuvre un Plan national de développement pour la transition (PNDT) dont les coûts estimatifs se chiffrent à plus de 4536 milliards de FCFA sur la période 2024-2026, il apparaît donc fondamental d’implémenter ce CUT pour favoriser une orthodoxie financière, dont le manque a trop souvent fait défaut aux gouvernements précédents.