Gabon : le PDG annonce un audit pour évaluer le nombre de défections dans ses rangs
Décidément, la descente aux enfers de l’ancien parti au pouvoir semble de plus en plus se préciser. La preuve, confronté à une crise sans précédent depuis le coup d’État du 30 aout 2023, le Parti démocratique gabonais qui a essuyé de nombreuses défections lancera très prochainement un audit de l’effectif de ses militants et cadres afin de faire la lumière sur l’ampleur des démissions.
« Le PDG au pouvoir n’a pas l’intention de, vous passez le relais ». Cette célèbre phrase de l’ancien premier ministre, Alain Claude Bilie-By-Nze, semble désormais inscrit dans le lointain passé glorieux de l’ancien parti au pouvoir. Et pour cause, face à une guerre de leadership consécutif à la mise à l’écart forcé de son président Ali Bongo Ondimba, cette formation politique n’est plus que l’ombre de lui-même du fait de nombreux départs dans ses rangs.
C’est d’ailleurs dans l’optique de voir clair sur l’ampleur des dégâts causés par ces multiples défections que le parti créé en 1967 par Omar Bongo Ondimba devrait organiser dans les jours à venir un audit technique en son sein. Une opération annoncée par Christophe Nze Mba, le secrétaire provincial pour l’Estuaire, cité par l’Agence gabonaise de presse ce jeudi 18 juillet 2024.
Jauger les derniers fidèles du PDG
« Au moment où nous allons nous voir pour l’audit technique de nos structures de base, j’ai le plaisir de vous transmettre les salutations et les encouragements […] Chers Camarades, à toutes fins utiles, nous vous rappelons que l’adhésion à un parti politique est libre et personnelle. Le départ d’un camarade des rangs du PDG ou le non-renouvellement de sa fiche d’actualisation ne doit pas faire l’objet d’une quelconque animosité, mais plutôt un constat de démission de fait », a-t-il indiqué.
Il faut dire que depuis plusieurs mois, l’avenir du parti de masse s’inscrit en pointillé. Entre contestation ouverte de la présidence provisoire, démissions en cascade et sorties médiatiques tous azimuts d’anciens camarades, l’ancien parti au pouvoir semble désormais rattrapé par les vieux démons de la division qui s’empare des partis gabonais dès le départ de son fondateur.