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Gabon :  le non-respect de l’engagement décennal, un frein au développement du pays ?

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L’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) a pris une mesure décisive pour renforcer l’application de l’engagement décennal en signant une convention de partenariat avec le ministère de l’Intérieur, le jeudi 6 juin 2024. Au regard des moyens qui sont mis œuvre par les autorités de la Transition pour garantir le respect de cet accord, une question émerge : Le non-respect de l’engagement décennal constituerait-il un frein au développement du pays?

L’engagement décennal est un contrat par lequel les étudiants boursiers s’engagent à travailler pendant dix ans au Gabon après l’obtention de leur diplôme. Ce mécanisme vise à garantir que les compétences acquises à l’étranger ou au sein des établissements locaux bénéficient directement au développement du pays. Toutefois, de nombreux boursiers ne respectent pas cet engagement, préférant poursuivre leur carrière à l’étranger compromettant à la fois les investissements de l’Etat et l’avenir de nombreux Gabonais.

Le non-retour des Gabonais, une perte pour le pays

La bourse octroyée aux jeunes Gabonais constitue à la fois une aide précieuse et un investissement stratégique. D’un côté, elle permet aux étudiants de suivre des études à moindre coût, voire gratuitement. Ce qui leur donne accès à des compétences ouvrant des opportunités professionnelles. De l’autre, elle représente un investissement de l’État visant à répondre à un besoin en ressources humaines qualifiées pour le développement du pays.

Cependant, de nombreux boursiers ayant bénéficié de ces aides et achevé leurs études n’ont jamais servi au sein d’une administration gabonaise. C’est particulièrement vrai pour ceux ayant étudié à l’étranger, notamment dans les pays occidentaux qui, souvent, ne rentrent pas après leurs études. Cette situation contribue au déficit de personnel dans certains domaines clés, entravant le développement du Gabon. Toute chose qui contraint l’Etat à recourir à la main-d’œuvre étrangère là où il essaie de nationaliser l’emploi avec notamment la fixation d’un quota d’emploi pour les ressources humaines étrangères.

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