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Gabon : le gouvernement annonce un excédent budgétaire de 539,8 milliards FCFA en 2024

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Réuni ce lundi 8 septembre 2025 sous la présidence de Brice Clotaire Oligui Nguema, le Conseil des ministres a livré les résultats de l’exécution de la loi de finances 2024. Si les recettes ont dépassé les prévisions, générant un excédent budgétaire de 539,8 milliards de FCFA, les comptes de trésorerie affichent encore un déficit de 264,3 milliards. Un double visage qui met en lumière les forces et les fragilités de la gestion publique.

Selon le communiqué final lu par Laurence Ndong, porte-parole du gouvernement, le budget 2024, arrêté à 4 493 milliards de FCFA, a produit « un résultat positif de la comptabilité générale de 166,1 milliards de FCFA ». Les recettes prévues à 2 970,2 milliards ont finalement atteint 2 977,7 milliards, soit un taux d’exécution de 100,3 %, grâce aux performances des régies fiscales et douanières, mais aussi aux dons, legs, cotisations sociales et autres concours financiers.

Des recettes en hausse, des dépenses contenues

Côté dépenses, l’exécutif indique une exécution à 2 159,8 milliards de FCFA sur une prévision de 2 588,9 milliards, soit un taux d’exécution limité à 83,4 %. Ce différentiel traduit une maîtrise relative des charges publiques, mais révèle aussi des retards dans l’exécution de certains programmes, notamment dans l’investissement.

En parallèle, si les opérations budgétaires dégagent un solde excédentaire, les opérations de trésorerie et de financement enregistrent un déficit de 264,3 milliards de FCFA, preuve que l’équilibre général reste fragile et dépend encore de la capacité de l’État à mobiliser des financements durables.Transparence et rigueur attendues. Ces résultats, jugés positifs par le gouvernement, posent néanmoins la question de l’efficacité réelle des dépenses publiques. L’excédent affiché ne doit pas masquer les besoins pressants en matière de santé, d’éducation ou d’infrastructures, régulièrement dénoncés par la population. Pour les observateurs, l’enjeu est désormais clair : transformer les performances comptables en améliorations tangibles dans le quotidien des Gabonais.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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