Derniers articlesSOCIETE

Gabon : le cannabis, la drogue la plus prisée dans le pays

Lire cet article

Le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, s’est exprimé devant les députés de la Transition le mardi 17 décembre 2024. Présentant le bilan de la criminalité au Gabon, le membre du gouvernement a indiqué que le cannabis représente 51% des ventes de stupéfiants. Toute chose qui fait de cette drogue la plus consommée au cours de cette année. 

De Libreville à Bitam en passant par Port-gentil les trafiquants ne cessent d’user de subterfuges pour faire rentrer et vendre ces marchandises illégales. Mais c’est sans compter sur la vigilance des agents qui au cours de l’année 2024 ont saisi plusieurs tonnes de stupéfiants. Des saisies largement dominées par le cannabis qui représente à lui-seul 51%.

Le cannabis le stupéfiant le plus consommé au Gabon

Le ministre a précisé que les médicaments psychotropes arrivent en deuxième position avec 39% des ventes, suivis de la cocaïne (5,8%) et de l’héroïne (2,3%). Cependant, l’instauration du couvre-feu et les mesures sécuritaires renforcées ont rendu le cannabis de plus en plus rare sur le marché. Cette raréfaction a entraîné une modification notable des habitudes des consommateurs. « Les saisies des médicaments psychotropes sont manifestement en croissance continue depuis quelques mois en raison de l’indisponibilité du cannabis », a déclaré Hermann Immongault.

Bien que le cannabis soit largement consommé sur tout le territoire, certaines zones présentent des particularités. Dans la province de l’Ogooué-Maritime et le long de l’axe Bifoun-Lambaréné-Port-Gentil, la cocaïne et l’héroïne sont plus accessibles. Libreville reste le principal point d’entrée du cannabis, suivi des provinces de la Ngounié et de la Nyanga, où les plus importantes saisies ont été réalisées au premier trimestre 2024.

Des trafiquants majoritairement jeunes

Le ministre a souligné que la majorité des acteurs impliqués dans ce trafic sont de jeunes Gabonais de moins de 31 ans, souvent sans emploi, étudiants ou élèves. Les chefs de réseaux, en revanche, sont principalement des ressortissants étrangers, notamment nigérians. « Ces derniers opèrent à la fois dans le trafic de cannabis et le transport de migrants clandestins. Certains d’entre eux impliqués dans le cannabis et les psychotropes et corrompent souvent les agents administratifs pour faciliter leurs activités en utilisant la route et la voie ferrée », a précisé Hermann Immongault. Aussi, malgré la destruction du « bunker », l’université Omar Bongo demeure l’un des principaux centres névralgiques du trafic de stupéfiants au Gabon. 

Pour lutter contre le trafic de drogue, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures. Il s’agit entre autres du renforcement des capacités opérationnelles des forces de sécurité, de la surveillance accrue aux postes frontaliers, de la mise en place de contrôles intermittents à l’entrée et à la sortie des villes et de l’augmentation des patrouilles sur la façade maritime du Grand Libreville. Toute chose qui devrait permettre de réduire les entrées et la circulation de ces substances illicites sur le territoire gabonais.

Geneviève Dewuno Edou

Diplômée en journalisme,je suis chargée des rubriques Santé en plus d’être l’une des voix derrière de nombreux reportages de GMTtv. L'écriture, la pose de voix, la présentation du Journal télévisé sont les principales tâches que j’exécute et pour lesquelles je mets mes capacités au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page