Gabon : le Barreau dénonce une violation de la DGR au cabinet de Me Eyue et appelle au « calme » !

Dans une lettre datée de ce 10 juillet 2025, Maître Raymond Obame Sima, Bâtonnier de l’ordre des avocats du Gabon, a tenu à faire la lumière sur la procédure judiciaire initiée contre une de leurs consœurs en l’occurrence Maître Gisèle Eyue, avocate de la famille Bongo Valentin. Si le patron du Barreau relève une « violation » des offices professionnels d’une avocate par des agents de la Direction Générale des Recherches (DGR), il a néanmoins rappelé avoir sollicité le Procureur de la République afin que le trouble cesse. Aussi, appelle-t-il au calme et a laissé l’enquête déontologique arriver au bout en plus d’une assistance juridique garantie à la consœur mise en cause.
Premier responsable des avocats du Gabon, le Bâtonnier Maître Raymond Obame Sima est sorti officiellement de sa réserve face aux spéculations sur la toile. Désireux de ramener l’affaire en cours à un débat sérieux aux relents importants, ce dernier a appelé l’opinion à laisser chaque partie faire son travail librement. Aussi, concernant les interventions musclées au cabinet de Maître Gisèle Eyue, le patron du Barreau du Gabon a souligné qu’il avait été outré d’être informé par voie téléphonique de la descente des gendarmes du camp Roux dans les bureaux de l’avocate. Et ce, en violation flagrante article 68 de la loi gabonaise qui garantit l’inviolabilité des cabinets d’avocats.Après un échange avec le Procureur de la République, les agents se sont retirés, mais leur présence ultérieure près du véhicule de Maître Eyue a accru les tensions.
Maître Obame Sima à la manette pour élucider les faits dignement !
Dans sa lettre dont copie est parvenue à la rédaction de Gabon Media Time (GMT), le Bâtonnier souligne qu’avoir avoir exigé le respect des procédures, il a été informé des difficultés des autorités judiciaires à remettre une convocation à l’avocate Maître Gisèle Eyue. En toute responsabilité, s’est-il proposé de la lui transmettre lui-même. Aussi, le mercredi 9 juillet dernier, une enveloppe scellée adressée à sa consoeur lui a été remise. Seulement, constatation avec stupeur, l’heure de convocation à savoir 12h est antérieure à sa réception (13h). Le lendemain donc, une nouvelle convocation sera envoyée alors que Maître Eyue, invoquant des craintes pour sa sécurité, passe ses nuits dans son cabinet.
Après vérification du respect de la procédure légale, le Barreau du Gabon par la voix de Maître Raymond Obame Sima, tout en reconnaissant que les avocats ne bénéficient pas d’immunité judiciaire, a insisté sur le respect des procédures, notamment l’article 70 qui exige que le Bâtonnier soit informé de toute enquête contre un avocat. À ce propos, rassure-t-il « le Bâtonnier et le Conseil de l’Ordre veilleront à ce que notre Consœur soit traitée avec dignité et respect conformément à la loi. Elle sera assistée d’un membre du Conseil de l’Ordre et de tout autre Confrère intéressé à assurer sa défense ». Non sans manquer d’appeler ses confrères au calme et à la retenue, tout en déplorant l’impact de cet enregistrement clandestin.Cette affaire, qui mêle déontologie, respect des droits et polémique publique, appelle une réflexion profonde sur la protection des avocats et l’intégrité du système judiciaire au Gabon. Nous y reviendrons !
GMT TV