Gabon : l’absence d’aires de repos, de stationnement, une problématique oubliée par les TP
La problématique des aires de repos, de stationnement et de parkings continue d’être une préoccupation majeure pour les usagers de la route, notamment dans le Grand Libreville. En dépit des plaintes et autres appels à l’action, ni le ministre des Travaux publics, ni le maire de Libreville qui dispose pourtant de moyens colossaux évalués à près de 30 milliards par ans, ne semblent sensibles à cette question cruciale tant pour la sécurité, que pour le confort des automobilistes.
En plus de la problématique de l’ensoleillement qui cause des dommages souvent irréversibles, les conducteurs, qu’ils soient locaux ou étrangers, se retrouvent fréquemment confrontés à l’absence d’infrastructures adéquates le long des routes nationales et dans les zones urbaines. Ce manque d’aires de repos et de parking complique les longs trajets et accroît les risques d’accidents puisque les conducteurs fatigués n’ont nulle part où s’arrêter pour se reposer en toute sécurité.
Absence d’infrastructure routière
Les grandes villes comme Libreville et Port-Gentil souffrent également de ce déficit infrastructurel. Trouver un parking qu’il soit privé ou public relève d’un véritable parcours du combattant. Les automobilistes passent de longues minutes, voire des heures, à chercher une place de stationnement, contribuant ainsi aux embouteillages et à la pollution. Arrivé au centre-ville, les quelques places à proximité des institutions sont pleines à craquer contraignant les travailleurs à aller se garer à mille lieux de leur travail. Dans les quartiers, le stationnement anarchique est devenu une norme, aggravant les problèmes de circulation. Même son de cloche sur la Nationale où les transporteurs de marchandises et les chauffeurs de bus sont souvent contraints de s’arrêter dans des conditions précaires, mettant en danger leur sécurité et celle des autres usagers de la route.
Les conséquences de cette situation sont multiples. D’une part, la sécurité routière est gravement compromise, multipliant par 6 le risque d’accidents liés à la fatigue et au manque de repos des conducteurs. D’autre part, le développement économique du pays est entravé, car une infrastructure routière inadéquate décourage les investissements et complique les opérations logistiques. Les quelques rares espaces qui existent sont abandonnés comme c’est le cas de l’aire de stationnement de la montagne Tchad.
Si l’arrivée du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a permis de relancer les travaux sur plusieurs tronçons et axes routiers, ceux-ci ne prennent pas en compte l’aménagement d’espaces de stationnement dans un pays où il y a plus de 250 000 véhicules en circulation. Les usagers de la route appellent le ministère des Travaux publics à prendre des mesures concrètes et urgentes pour remédier à ce problème. La création d’aires de repos sécurisées, de parkings bien conçus et de zones de stationnement est essentielle pour améliorer la qualité de vie des citoyens et garantir une circulation fluide et sécurisée.