Gabon : la réhabilitation et la construction de routes stratégiques, un défi à 1 333 milliards FCFA
Dans le cadre du Plan National de Développement pour la Transition (PNDT) 2024-2026, le Gabon mise sur la modernisation de son réseau routier comme un levier essentiel pour soutenir le développement économique et améliorer les conditions de vie des populations. Les projets de réhabilitation et de construction de routes stratégiques sont estimés à 1 333 milliards FCFA, dont 1 117,4 milliards FCFA restent encore à mobiliser.
L’objectif principal de ces investissements est de faciliter les connexions interprovinciales et l’accès aux zones rurales enclavées. Ce projet s’inscrit dans le Pilier 1 du PNDT, qui vise à développer les infrastructures stratégiques pour stimuler l’activité économique et améliorer la mobilité des biens et des personnes. Parmi les réalisations attendues, la réhabilitation des routes prioritaires pour garantir une meilleure sécurité routière.
Dans le même temps, un fort accent devait être mis sur le renforcement des infrastructures pour prévenir les dégradations causées par les intempéries. En toile de fond de ces deux projets phares, l’augmentation des opportunités économiques à travers une meilleure intégration des marchés locaux. Cependant, un an après sa présentation, le PNDT patine et piétine faute de financements, d’une gestion rigoureuse des ressources et d’un populisme ambiant.
Un bilan mitigé
Bien que ces projets soient ambitieux, ils restent confrontés à un déficit de financement élevé, soit 83,8% du budget total. La mobilisation des ressources extérieures, notamment via des partenariats public-privé (PPP), des financements verts, ou des prêts internationaux, cruciale pour concrétiser ces ambitions, se fait attendre. Le risque d’un ralentissement dans la mise en œuvre des projets est de plus en plus élevé.
Pourtant, les gouvernants ont fait le choix d’être absents lors du dernier Africa Investment Forum (AIF), un évènement de la Banque africaine de développement (BAD) qui a permis au continent de collecter des promesses d’investissements de l’ordre de plus de 18000 milliards de FCFA. Ce choix, curieux, interroge sur la réelle volonté des gouvernants d’aller au bout de ces projets et questionne plus largement sur la dynamique actuelle.