Gabon : la PJ sommée de traquer les messages ethnocentriste et xénophobe sur les réseaux sociaux et dans la presse
Face à la recrudescence des messages haineux sur les réseaux sociaux et dans certains médias, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a décidé de taper du poing sur la table. C’est donc à travers le communiqué n°62 que son porte-parole, le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi a annoncé le feu vert donné aux unités de Police judiciaire (PJ) de traquer les auteurs de ces agissements qui met en danger l’unité nationale et le vivre ensemble.
En effet, cette sortie du CTRI intervient moins de 24 heures après celle de la Haute autorité de la communication qui s’est insurgée contre le fait que depuis quelques années les plateformes telles que Facebook, WhatsApp ou encore TikTok se sont transformées en véritables espaces de non-droit avec une prolifération inquiétante des discours à caractère haineux et tribalistes. C’est donc pour endiguer la diffusion de ce type de message, souvent sous le couvert d’un supposé humour, que le président de la Transition, le Général Brice Oligui Nguema a décidé de prendre des mesures coercitives.
Mettre un terme aux discours à caractère haineux et tribalistes
Tout en condamnant « avec la plus grande fermeté un certain nombre de dérives constaté depuis quelque temps ». « En effet, quelques esprits séditieux et des groupuscules tapis dans l’ombre répandent dans notre pays le venin mortel du régionalisme, de l’ethnocentrisme et de la xénophobie », a dénoncé le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.
Des appels à la haine qui non seulement touche les réseaux sociaux, mais aussi certains organes de presse écrite qui « se permettent désormais de livrer à la vindicte populaire d’autres citoyens du seul fait de leur appartenance ethnique ». Des pratiques qui portent les germes de la haine et menace la paix sociale qu’entend mettre un terme le Comité pour la transition et la restauration des institutions par des mesures fortes à l’endroit des auteurs.
« Le chef de l’État instruit les services de police judiciaire à accroitre la veille sur la presse et les réseaux sociaux et à saisir sans délais le parquet de la République chaque fois que des tels faits seront constatés. De même, les plus grandes rigueurs de la loi devront s’abattre sur les auteurs de tels actes », a martelé le porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions.