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Gabon : la pierre de Mbigou bientôt hissée au rang des indications géographiques

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Le Comité national des indications géographiques (CNIG) s’est réuni ce mardi 03 décembre 2024 à Libreville.  Au cours de cette première rencontre présidée par la Directrice générale de l’Office gabonais de la propriété intellectuelle (OGAPI), Olivia Marlène Mbazoghe, le CNIG a discuté des avancées concernant la reconnaissance de la pierre de Mbigou comme première indication géographique (IG) du Gabon. Une démarche soutenue par l’Afripi qui vise à protéger et promouvoir le patrimoine local riche en histoire et en savoir-faire artisanal.

C’est la salle de conférence de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI) qui a accueilli les membres du CNIG. Ces derniers ont été entretenus tour à tour par Armand Ondo Nguema, responsable du service indications géographiques, Parfait Fidèle Ebang Essone, chef de service brevets et obtentions végétales, Olivia Marlène Mbazoghe, DG de l’OGAPI et Roland Fadina de l’Intellectual property rights and innovation in Africa’ (Afripi).

L’IG un outil de valorisation du patrimoine national

Dès l’entame des travaux, Armand Ondo Nguema a rappelé qu’une indication géographique (IG) est une indication qui permet d’identifier un produit sur la base d’une réputation, d’une qualité, ou de toute autre caractéristique attribuée essentiellement à une zone géographique donnée. C’est un droit de propriété intellectuelle reconnu par plusieurs conventions internationales. Contrairement aux marques et brevets, l’IG ne peut être transférée, mais elle apporte une reconnaissance internationale précieuse. La pierre de Mbigou, exploitée dans la province de la Ngounié, incarne parfaitement ces critères.

Parfait Fidèle Ebang Essone a détaillé les différentes phases de l’érection en IG, allant de l’enregistrement jusqu’à la reconnaissance officielle. Le processus nécessite une collaboration étroite entre les artisans, notamment ceux de la Coopérative des artisans de Mbigou (Coopam), et l’administration. Afripi, par la voix de Roland Fadina, s’est engagé à soutenir cette démarche, soulignant l’impact potentiel en matière de tourisme, d’emploi, de valorisation des traditions locales et de lutte contre l’exode rural.

Une opportunité pour le développement local

Représentant le ministre de l’Industrie, François Mbongo Raffemo Bourdette, la Directrice générale de l’OGAPI, Olivia Marlène Mbazoghe, a insisté sur l’importance d’une mobilisation collective pour mener ce projet à bien. « Je reste convaincu que c’est en travaillant ensemble que nous aurons les résultats escomptés pour le développement de notre pays en général, et la protection de notre patrimoine spécifique par les indications géographiques en particulier », a-t-elle déclaré.

L’attribution de l’IG à la pierre de Mbigou ouvrirait de nouvelles perspectives économiques pour la localité, tout en préservant un savoir-faire ancestral. En obtenant cette reconnaissance, le Gabon pourrait non seulement renforcer son identité culturelle, mais aussi s’affirmer sur la scène internationale comme un acteur clé de la valorisation des produits locaux.

L’avenir de la pierre de Mbigou en tant qu’ indication géographique semble prometteur. Toutefois, le CNIG a encore de nombreuses étapes à franchir avant d’obtenir cette certification qui contribuera à la promotion du patrimoine national.

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