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Gabon : la main d’œuvre non-permanente toujours en attente de meilleures conditions de travail

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Les agents de la main d’œuvre non-permanente (MONP) ont une fois de plus exprimé leur mécontentement face à leurs conditions de travail précaires. Lors d’un point de presse tenu le samedi 13 juillet 2024, ces derniers ont sollicité une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, insistant sur la nécessité de régulariser leur situation administrative.

Ce n’est pas la première sortie du genre. En effet, depuis plusieurs années les agents de la MONP dénoncent leur précarisation. L’arrivée au pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le 30 août 2023, avait suscité l’espoir parmi ces travailleurs. Ils espéraient voir leur situation évoluer positivement sous le nouveau régime. Cependant, près d’un an plus tard, aucune amélioration notable n’a été constatée. 

La MONP toujours en attente d’une régularisation de sa situation

Les revendications des agents de la MONP incluent non seulement une régularisation administrative mais aussi une revalorisation de leurs salaires et une reconnaissance de leurs droits sociaux. « Nous travaillons comme des fonctionnaires. Nous arrivons le matin à 7h30 et rentrons chez nous à 15h30 », a indiqué Stella Bouroubou Moussavou, coordonnatrice du collectif la MONP. Selon elle, le gel de recrutement a créé une deuxième catégorie de main d’œuvre non permanente.  « La première était celle qui n’avait pas de diplôme et la deuxième est celle-là qui faute de recrutement s’est retrouvée à la MONP parce que malheureusement les Gabonais veulent travailler », a-t-elle ajouté. 

Cette deuxième catégorie sollicite depuis des années une intégration à la Fonction publique au regard de la précarisation auquelle sont soumis ces compatriotes.  Cette deuxième catégorie de travailleurs, composée de diplômés non intégrés dans la Fonction publique en raison du gel des recrutements, est particulièrement affectée par la précarité de leur situation. Depuis plusieurs mois, ces agents demandent leur intégration au sein de la Fonction publique sans réponse.

Non à l’exploitation et à la précarisation de la MONP

Ces agents ont également dénoncé une exploitation abusive. « L’agent de la main d’œuvre non permanente vit dans la précarité totale. Vivre avec un montant de 150 000  FCFA, c’est complexe », a expliqué Arnaud Mayombo, porte-parole de la MONP.  « La main d’œuvre non permanente est abusivement exploitée par l’administration publique mais comment expliquer que lorsqu’il vont à la retraite leur pension est payée par la CNSS qui en principe doit s’occuper de ceux-là qui ont signé des contrats au privé? », s’est interrogé Pierre Mintsa, président de Machette.

Cette énième sortie médiatique des agents de la MONP témoigne de leur détermination à obtenir justice et reconnaissance. Ils espèrent que leur appel sera entendu par les autorités compétentes et que des mesures concrètes seront enfin prises pour améliorer leurs conditions de travail et de vie.

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Un commentaire

  1. Vivement que la situation des agents MONP du gabon change car ces derniers exercent autant que les fonctionnaires voir plus même et de depuis plusieurs années, beaucoup sont diplômes. Que Monsieur le Président de la transition se souvienne de ces pères et mères de famille qui travaillent durement au quotidien pour.un revenu mensuel minable sans bénéficier d’aucun droit d’évolution de carrière professionnelle.

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