Gabon : la Haute autorité de la communication garant de l’équité médiatique en période référendaire

Jean François Mouwaka Ngonga, conseiller membre de la Haute autorité de la communication (HAC), s’est exprimé ce mercredi 30 octobre dans un entretien exclusif avec Gabon Media Time sur le rôle de cette institution dans le contexte de la campagne référendaire en cours au Gabon. Acteur clé au sein de la HAC depuis sa création en 2018, le conseiller membre Mouwaka Ngonga a souligné l’importance de la couverture médiatique impartiale des opérations référendaires.

« Conformément aux dispositions en vigueur, la Haute autorité de la communication est le seul organe compétent à assurer la couverture médiatique des opérations référendaires en période de campagne sur l’ensemble du territoire national en sa qualité de régulateur des médias », a-t-il martelé. Cette déclaration vient rappeler le rôle central de la HAC, dont la mission est de garantir une information juste et équilibrée pour tous les citoyens, en particulier lors des périodes de grande sensibilité politique.

Assurer l’équité médiatique une mission légalement dévolue à la HAC 

Créée par l’Ordonnance n°00000010/PR/2018 du 23 février 2018, la HAC a pour vocation d’assurer l’équité et la transparence dans le paysage médiatique gabonais. L’article 34 de cette ordonnance dispose que « la Haute autorité de la communication veille, dans le cadre des élections politiques et des opérations de référendum, à l’égalité de traitement des candidats et du temps d’antenne entre les partis ou groupements de partis politiques légalement reconnus ». Cette disposition souligne l’obligation de l’institution à offrir à chaque camp une chance égale de se faire entendre dans les médias publics.

Présidée par Germain Ngoyo Moussavou, ancien ambassadeur du Gabon en France et ancien sénateur de Tchibanga, la HAC se place comme le gardien de l’éthique médiatique durant les moments de consultations populaires. En s’assurant que chaque entité politique bénéficie du même temps d’antenne, l’institution s’efforce de renforcer la confiance des Gabonaises et des Gabonais dans le processus démocratique et dans l’intégrité des organes médiatiques publics qui ont souvent tendance à se transformer en caisse de résonance du choix du pouvoir en place.

Pour Mouwaka Ngonga, cette régulation proactive est essentielle à la construction d’un espace médiatique transparent, permettant ainsi à l’opinion publique de se forger des avis éclairés après que chaque camp se soit exprimé avec le même temps d’antenne.