Gabon: la CNLCEI appelle les confessions religieuses à s’impliquer dans la lutte contre la corruption
Le président de la Commission nationale de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI), Nestor Mbou a, à l’occasion de la célébration à Libreville lundi 11 juillet 2022 de la Journée africaine de lutte contre la corruption, fait un plaidoyer auprès des confessions religieuses. Ce dernier a ainsi souhaité l’implication des chefs religieux dans la lutte contre la corruption, un phénomène planétaire avilissant qui gangrène également la société gabonaise, rapporte Gabonactu.
Fort de leur vaste implantation sur l’ensemble du territoire national, le président de la Commission nationale de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI), Nestor Mbou a convié toutes les congrégations religieuses à une rencontre au cours de laquelle il a fait un plaidoyer auprès des chefs religieux pour une implication dans la lutte contre la corruption qui gangrène de nombreux secteurs et administrations au Gabon.
Ainsi, il a été demandé aux leaders religieux de procéder à la conscientisation des compatriotes présents dans leur congrégation. Dans leurs prêches, les religieux devront sensibiliser, éduquer en apportant auprès des fidèles le message de la « stigmatisation de la corruption sous tous ses aspects », rapporte Gabonactu.
Une demande à laquelle les leaders religieux par l’entremise de l’imam Rachid Mbadinga ont répondu volontiers. « En tant que confession religieuse et acteur moral, nous faisons déjà ce travail sur le terrain, mais il s’agirait donc d’amplifier ce travail en collaboration avec cette commission pour que, pourquoi pas, cette gangrène qui mine notre pays soit par la grâce de Dieu éradiquée complètement », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCCEI) a prévenu que des sanctions seront prises à l’encontre de toute personne impliquée dans des actes de corruption. « A tous les échelons de l’Etat, chaque acteur est exposé à la rigueur de la loi. Face aux délits économiques quels qu’ils soient, il n’y a ni menu fretin ni gros poisson. Tous passeront par les fourches caudines de la justice », a martelé Nestor Mbou. Gageons que l’implication des religieux permettra de freiner ce phénomène qui ternit bon nombre de services administratifs.