Gabon: imbroglio autour de la supposée arrestation de l’ancien directeur général de la SEEG
Le mardi 15 février dernier les réseaux sociaux étaient littéralement en ébullition après la diffusion sur plusieurs médias locaux d’une information faisant état de l’arrestation à Bitam dans la province du Woleu-Ntem de L’ancien directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Alain-Patrick Kouma. Une information qui selon plusieurs sources s’est avérée fausse, puisque ce dernier, après un contrôle de routine, a poursuivi son voyage en direction du Cameroun pour des raisons familiales.
En effet, dans cette affaire pour le moins curieuse, les rumeurs indiquaient que l’ancien directeur général de la SEEG aurait été en possession d’une somme d’argent estimée à 2 milliards de francs CFA. Sauf que selon le quotidien L’Union ce dernier n’a jamais été arrêté par les forces de l’ordre à Bitam.
Si L’Union confirme bien le passage dans le chef-lieu du département du Ntem, d’Alain-Patrick Kouma, une source citée par le média indique qu’au cours d’un contrôle de routine, « les gendarmes ont contrôlé un véhicule à bord duquel se trouvait l’ancien DG de la SEEG qui se rendait chez sa belle-famille au Cameroun. Après vérification des pièces et des bagages, il a été autorisé à poursuivre sa route vers la frontière camerounaise ».
Toute chose qui bat en brèche l’idée d’une quelconque arrestation qui tend à se répandre sur les réseaux. Il faut d’ailleurs noter que la diffusion de cette rumeur intervient au moment où l’hebdomadaire La Loupe du lundi 14 février dernier révélait l’information sur l’acquisition par la SEEG de l’immeuble de la Société nationale de bois du Gabon (SNBG) pour un montant faramineux de 8,2 milliards FCFA dont l’opération aurait été menée par le président du conseil d’administration de la SEEG Egide Boundono Simangoye.
Une coïncidence pour le moins curieuse qui fait croire à de nombreux observateurs estime que la diffusion de cette rumeur n’avait d’autre objectif que de « susciter une affaire dans l’affaire », comme l’indiquait en son temps l’ancien ministre de français l’Intérieur Charles Pasqua.