Gabon: IAI, entre insécurité et litige foncier, Ossouka Raponda appelée à la rescousse
Il ne se passe plus un jour sans que l’opinion découvre atterrée des actes de délinquance et autres crimes sur les médias et les réseaux sociaux. Dernier fait en date, les agressions et un litige foncier entre l’Institut africain d’informatique (IAI) et des riverains à qui on aurait vendu des parcelles dans l’enceinte même dudit institut. Une recrudescence de l’insécurité qui semble échapper aux autorités gouvernementales qui se sont murées dans un silence assourdissant, tandis que le corps administratif et les étudiants ne savent plus à quel saint se vouer.
L’Institut africain d’informatique est le théâtre de plusieurs faits pour le moins inhabituels depuis quelques années sous le regard indifférent du gouvernement. En effet, déjà confronté à un véritable problème d’insécurité, à cela s’ajoute la vente illégale du patrimoine foncier de l’établissement. Une situation que ne comprennent pas aussi bien les enseignants que les étudiants.
Profitant d’un passage sur les lieux de notre confrère de L’Union, un des enseignants a fustigé la situation pour le moins hallucinante. « IAI a un litige foncier avec l’urbanisme. Plusieurs hectares avaient été attribués lors de la création de l’école à Mindoubé et Avea mais aujourd’hui nous sommes surpris d’après les relevés topographiques de constater qu’une partie du terrain a été illégalement occupée par des squatters. Lesquels disent avoir eu l’autorisation de l’Urbanisme » a-t-il déclaré.
Une situation déplorable pour laquelle ils en appellent à l’intervention des autorités aussi bien pour résoudre le conflit foncier mais aussi pour les différents actes de délinquance et d’agression perpétrés dans l’établissement et ses environs. S’il n’est pas nouveau, le phénomène d’insécurité a pris des proportions de plus en plus inquiétantes ces dernières années.
Considéré comme un secteur de souveraineté, la sécurité est chaque année dotée de moyens colossaux mais dont les résultats peine à se répercuter sur le terrain. Si les malfrats écument paisiblement les artères du pays, les forces de sécurité semblent surtout avoir d’autres priorités, encouragées sans doute par leur hiérarchie qui n’en a cure de la dangerosité d’une telle situation. Gageons que les plus hautes autorités en tête desquelles, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda prenne à bras le corps ce problème afin qu’il connaisse son épilogue.