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Gabon : Hervé Patrick Opiangah conteste les chefs d’accusation du Procureur

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Entre dénonciation d’une cabale politique et contestation de la procédure. C’est ce qui ressort de la déclaration diffusée via le canal de l’activiste et homme politique Jonas Moulenda, dans laquelle Hervé Patrick Opiangah (HPO), ancien ministre des Mines et figure politique de premier plan, a vigoureusement réfuté les accusations portées à son encontre. Parmi elles, le nouveau chef d’accusation d’atteinte à la sûreté de l’État, récemment annoncé par le procureur de la République. Cette intervention marque la première prise de parole publique de l’homme politique depuis le début des poursuites judiciaires à son encontre.

Procédure judiciaire et contestation des accusations. Trois semaines après sa convocation à la Direction des Affaires Criminelles des Forces de police nationales (FPN) et l’envoi des forces de l’ordre accompagnés d’agents des services spéciaux pour son interpellation, Hervé Patrick Opiangah a utilisé l’émission Le Balcon pour dénoncer ce qu’il considère comme des irrégularités dans la procédure judiciaire.

« Je m’inscris en faux contre ces accusations », a-t-il affirmé, tout en jetant le doute sur l’intégrité des investigations. Selon lui, les perquisitions menées à son domicile se sont déroulées en l’absence de ses avocats ou de témoins directs. « Ils ont emporté tous mes coffres à la direction de la PJ et les ont ouverts sans la présence de mes avocats », a-t-il expliqué. Opiangah suggère que les éléments soi-disant compromettants retrouvés seraient le fruit d’une manipulation.

Une cabale politique en toile de fond ?

Dans une déclaration qui intrigue, HPO affirme avoir anticipé les événements actuels. Il aurait déposé une plainte le 20 novembre 2024 au parquet, évoquant une conspiration contre lui. « Depuis septembre, j’ai été informé d’une construction de mensonges visant à me lier à une supposée tentative de déstabilisation des institutions », a-t-il révélé, précisant que cette information émanerait d’agents de la Garde Républicaine.

Pour l’ancien ministre des Mines, très actif aux côtés du président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) aux lendemains du coup d’État du 30 août 2024, cette affaire est avant tout politique. « Le problème est ailleurs, il est politique. Le Général Oligui Nguema et moi savons de quoi il s’agit », a-t-il déclaré, laissant entendre qu’un désaccord personnel avec le Président de la Transition pourrait être à l’origine de ces poursuites.

Alors que l’affaire, dont le fond est visiblement méconnu des Gabonaises et des Gabonais, suscite un large débat, HPO appelle à la vigilance, dénonçant une instrumentalisation des institutions pour des règlements de comptes politiques. Reste à voir comment la justice gabonaise réagira à ces accusations lourdes de conséquences.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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