Gabon : habits serrés ou la sexysation de l’administration !

Au Gabon, un phénomène interpelle dans les couloirs de l’administration publique : des fonctionnaires des directions aux ministères, voire à la Présidence de la République, adoptent des tenues jugées osées, révélant leurs formes au mépris des codes d’éthique et de la morale. Jupes moulantes, décolletés prononcés et vêtements serrés contrastent avec l’image de sobriété attendue dans ces institutions, suscitant débats et interrogations.

Les codes éthiques, implicites ou formalisés, exigent des fonctionnaires une présentation soignée et professionnelle, reflétant le sérieux de leurs fonctions. Pourtant, certaines agentes semblent privilégier des tenues provocantes, perçues comme un défi aux normes établies. Ce phénomène, parfois qualifié de « sexysation » de l’administration, soulève des questions sur le respect des valeurs institutionnelles. Ces agents publics ne sont-ils pas les reflets directs des administrations qu’ils concourent à administrer ?

En administration comme en discothèque !

 C’est la triste constatation qu’il est aisé de faire sur l’accoutrement en vogue dans l’administration. Si l’expression individuelle est un droit, elle doit-elle cependant primer sur la décence dans un cadre aussi solennel ? Des observateurs aguerris pointent du doigt un manque de directives claires ou d’application stricte des règlements. Aucune communication officielle récente du gouvernement gabonais n’aborde spécifiquement ce sujet, mais des précédents, comme les recommandations de l’UNESCO sur l’éthique dans d’autres secteurs, suggèrent l’importance de cadres normatifs. 

Certains estiment que cette tendance reflète une évolution sociétale, où les normes vestimentaires s’assouplissent, tandis que d’autres y voient une érosion des valeurs professionnelles. Face à ce constat, des mesures pourraient être envisagées : sensibilisation, rappels des codes vestimentaires ou sanctions pour non-respect. Reste à savoir si l’administration saura concilier liberté individuelle et respect des standards éthiques. En attendant, le débat sur la décence vestimentaire continue d’animer les discussions, révélant les tensions entre modernité et tradition dans l’espace public gabonais.