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Gabon : Gervais Oniane bientôt interdit d’utiliser le nom de parti “UPR” pour ses activités politiques ?

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Dans une requête en référé déposée auprès du Tribunal de première instance (TPI) de Libreville, l’Union pour la République (UPR) a officiellement demandé l’interdiction des activités politiques de Gervais Oniane, accusé d’utiliser illicitement le nom et l’identité visuelle du parti. Selon ce document, dont Gabon Media Time a pris connaissance, le parti dirigé par Paulin Otogho dénonce l’organisation de causeries politiques par sieur Oniane sous l’appellation de l’UPR, bien qu’il n’en soit ni membre, ni responsable.

La requête, préparée par l’avocat de l’UPR, Maître Francis Nkea Ndzigue, s’appuie sur l’article 8 de la loi n°16/2011 relative aux partis politiques, qui interdit l’usage de noms et symboles similaires à ceux d’organisations préexistantes. Cette situation, qualifiée de « trouble manifestement illicite » dans la requête, crée selon l’UPR une confusion qui porte atteinte à son intégrité et risque de semer le doute parmi ses militants.

L’UPR dénonce une « usurpation » de son identité par Gervais Oniane

L’Union pour la République affirme avoir respecté toutes les démarches légales depuis sa création en 2021, ce qui lui confère la personnalité juridique reconnue par le ministère de l’Intérieur. Le parti souligne que « Gervais Oniane, qui se présente comme un proche du Président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema, continue de mener ses actions malgré des avertissements répétés ». Selon l’UPR, ces activités enfreignent la législation en vigueur et détournent l’identité du parti, à des fins qui lui sont inconnues.

L’UPR réclame ainsi « une cessation immédiate des actions de Gervais Oniane, assortie d’une astreinte d’un milliard de Francs CFA par acte constaté ». En cas de non-respect, l’UPR demande également l’exécution provisoire de la décision, soulignant l’ancienneté du litige et la « résistance abusive » de l’intéressé.

Cette affaire met en lumière les enjeux de légitimité et de représentativité qui demeurent critiques dans le paysage politique, en particulier dans une période de transition où les partis s’efforcent de maintenir une visibilité soit pour rentrer dans les bonnes grâces du Général-président Oligui Nguema soit en vue des élections législatives et locales à venir. La décision du TPI de Libreville pourrait ainsi constituer un précédent dans la régulation des activités politiques non conformes aux exigences légales.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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