Gabon : ESGIS, des vrais faux diplômes français délivrés aux étudiants ?
Depuis une semaine, l’École supérieure de gestion d’informatique et de sciences (ESGIS) se retrouve au cœur d’une vive controverse. Un collectif d’anciens étudiants l’accuse de délivrer de faux diplômes français, invalidés par l’ambassade de France au Gabon et non homologués par le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) en France.
Ces étudiants, qui ont déboursé des millions de francs CFA pour suivre des formations censées être reconnues à l’international, se disent victimes d’une tromperie. Et pour cause, les diplômes, présentés comme délocalisés grâce à un partenariat avec IPE Management School-Paris, se révèlent inopérants. L’établissement parisien n’étant pas reconnu par les autorités françaises.
Entourloupe subie ou mascarade orchestrée par Esgis ?
C’est la question au bout des lèvres des observateurs de cette situation des plus déplorables. Une chose est sûre, les plaignants dénoncent une manœuvre dolosive de l’Egis. « L’école promettait un diplôme reconnu en France, mais à l’ambassade, on nous a appris qu’ils n’avaient aucune valeur », déplore une ancienne étudiante qui a requis l’anonymat. Selon cette dernière, ces diplômes délocalisés sont perçus comme des « certificats ».
Après une enquête minutieuse auprès des autorités françaises, le collectif d’anciens étudiants exigent des réparations immédiates. En l’occurrence, la restitution des frais versés, ma délivrance de diplômes valides et reconnaissance des préjudices subis. Seulement, en dépit d’une volonté conciliatrice depuis plus d’un an, la direction dudit établissement reste muette. Tentant de nous enquérir de leur version des faits, les mis en cause ont renvoyé la presse vers leur avocat.
Une posture qui dénote d’un refus de s’ouvrir aux médias. Il est impérieux que la lumière soit faite car selon les étudiants gabonais qui auraient versé près d’un million pour ledit diplôme français. Sapristi ! Ce scandale met en lumière les dérives de certains établissements privés au Gabon. Vivement que le Pr. Hervé Ndoume Essingone s’active à renforcer les contrôles sur la légitimité des offres éducatives et à ramener à l’ordre cet établissement qui perd en crédibilité.