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Gabon : Éric Joël Bekale claque la porte du PDG avec une lettre au vitriol

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Le début de l’année 2025 est marqué par une nouvelle démission fracassante au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Éric Joël Edouard Bekale-Etoughet, ancien membre du parti au pouvoir, a annoncé son retrait dans une lettre cinglante adressée au président de la formation politique. Un document empreint de désillusion et de reproches, dénonçant une idéologie devenue « lointaine et oubliée ».

Un départ amer et sans regret. Dans sa lettre datée du 1er janvier 2025, l’ancien militant ne cache ni son amertume ni sa déception face au fonctionnement du PDG. D’entrée de jeu, il marque sa distance idéologique, affirmant qu’il n’a jamais réellement adhéré aux projets politiques du parti. « Sur vos colonnes, je ne me suis jamais installé, à vos politiques et à vos projets… jamais adhéré », a-t-il martelé.

 Éric Joël Bekale explique ensuite avoir cru à une vision qui, au fil du temps, s’est effacée au profit d’une réalité décevante. « Un temps m’a fait rêver, puis je me suis réveillé ! », a-t-il expliqué non sans manquer de révéler le caractère brutal du réveil qui le pousse à tourner définitivement la page d’un engagement qu’il qualifie désormais de vain et inutile.

Un réquisitoire sévère contre le PDG

Au-delà de sa simple démission, Éric Joël Bekale livre un véritable acte d’accusation contre la gouvernance du PDG, dénonçant un parti déconnecté des valeurs qu’il prétend incarner. Selon lui, le parti n’est plus qu’une structure figée, incapable d’apporter des solutions aux préoccupations des Gabonais. 

Il critique également l’absence de vision politique claire et l’opacité des décisions prises en haut lieu. Dans une métaphore cinglante, il décrit un PDG qui a remplacé les idéaux par le chaos : « Au loin, vous avez jeté la rose et ses pétales, à la place, cultivé ronces, orties et crotales ». 

Un tournant personnel et politique

En quittant le PDG, Éric Joël Edouard Bekale-Etoughet revendique une libération, affirmant que ce départ est un choix de cohérence avec ses convictions personnelles. « Je me libère de vos liens et principes insensés, de vos slogans, vos chants… jamais dansés, de vos mensonges et illusions… à jamais arrachés ! », a-t-il expliqué. 

Un message fort, qui illustre non seulement sa propre rupture avec le parti, mais aussi le sentiment de désenchantement qui gagne une partie des militants du PDG. Alors que le Gabon s’apprête à vivre une présidentielle cruciale le 12 avril 2025, ces départs répétés traduisent une érosion progressive du soutien populaire à l’ancien parti au pouvoir. Un signal qui pourrait bien peser dans le rapport de force électoral à venir.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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