Gabon : en difficultés sociales, les anciens sénateurs interpellent les autorités de Transition
Le coup de libération intervenu le 30 aout 2023 n’a vraisemblablement pas le même gout pour chaque composante de la société gabonaise. C’est notamment le cas des sénateurs de la 5ème législature qui, depuis la prise de pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) semble tirer le diable par la queue, car privé de leur émolument lié au reste de leur mandat écourté si brutalement par les militaires.
S’ils avaient déjà interpellé l’actuel présidente de la chambre haute du Parlement, Paulette Missambo sur la situation difficile dans laquelle ils se trouvaient à la suite du coup d’État du 30 août 2023, les anciens parlementaires tiennent mordicus au respect de leur droit. S’appuyant sur la loi n° 003/2017 du 15 février 2017 portant statut des anciens députés et sénateurs, ces derniers n’ont de cesse d’interpeller les autorités sur leur situation devenue pour certaines très précaires.
Les anciens sénateurs crient famine
Ainsi, constitué en collectif sous la coupole de Remy Ossele Ndong, ces derniers avaient sollicité l’intervention de la présidente de l’institution afin plaider en leur faveur auprès des plus hautes autorités en tête desquelles le président de la Transition, le Général Brice Oligui Nguema. Sauf que plusieurs mois après, cet appel à l’aide semble avoir été rangé dans les tiroirs, laissant les anciens sénateurs dans le désarroi total.
« Nous ne comprenons pas l’indifférence des militaires qui, pourtant, avaient pris l’engagement de régler notre situation. Les militaires n’ont-ils plus de parole ? Comment comprendre que des pères et mères de famille, qui ne sont nullement responsables de la concussion ou de la gabegie qu’il y a eue pendant 56 ans, soient les responsables, alors qu’ils n’ont fait que 32 mois de mandat ? », s’est interrogé un ancien sénateur dans les colonnes du journal d’investigation et d’informations générales La Cigale.