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Gabon : du refus de l’injustice à la vice-présidence, un retour au sommet de Séraphin Moundounga sous le sceau de la loyauté

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C’est dans une posture d’humilité et de détermination que Séraphin Moundounga a réagi à sa nomination en qualité de vice-président de la République, à l’issue d’une audience solennelle accordée par le chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema. Un tournant pour celui qui, après des années d’exil et de rupture avec le régime Bongo, revient au cœur de l’appareil d’État avec pour mission de contribuer à la réussite du premier mandat de la Vème République.

Né le 29 février 1964 Tchibanga, dans la province de la Nyanga, l’homme connaît bien les arcanes du pouvoir. Ancien ministre de la Justice sous Ali Bongo Ondimba, il avait quitté le gouvernement en 2016 en dénonçant le coup de force électoral. Réfugié en France, il avait transformé son exil en tribune pour appeler à une réforme du système politique gabonais. Huit ans plus tard, le vent du changement l’a ramené à Libreville, cette fois dans les habits de vice-président de la République.

Une confiance présidentielle, un défi républicain

« Le sentiment de gratitude envers M. le Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, pour la confiance placée en ma modeste personne », a déclaré Moundounga à la presse, avant de souligner le caractère exigeant de sa mission : « C’est un défi à relever pour mériter cette confiance. Je m’engage à rester loyal envers le chef de l’État et à participer à la réussite de son mandat. »

Le vice-président, dont la fonction est de suppléer le chef de l’État dans les missions qui lui seront confiées, a précisé avoir reçu des « grandes orientations » de la part du président. Une feuille de route encore confidentielle mais qui s’inscrira, selon ses mots, « dans le pacte de confiance conclu avec le peuple gabonais le 12 avril 2025 ».

Un symbole de réconciliation nationale

La nomination de Moundounga marque un signal politique fort dans la perspective d’un rassemblement post-transition. Elle consacre le retour au pays d’une figure de l’opposition en exil, au moment où la Vème République entend rompre avec l’exclusion et la suspicion d’hier. Pour le président Oligui Nguema, ce choix incarne l’esprit de dépassement et de réconciliation nationale.

Reste désormais à traduire cet acte politique en actions concrètes pour un développement inclusif et une gouvernance exemplaire. Car au-delà du symbole, le peuple gabonais attend de ses institutions qu’elles travaillent, qu’elles réparent, et surtout qu’elles tiennent parole.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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