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Gabon : discours d’Aminata Ondo, une menace pour l’unité nationale

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Depuis plusieurs semaines, le débat sur certaines dispositions du projet de nouvelle Constitution fait rage au sein de l’opinion politique gabonaise. Un duel de mots qui parfois laisse place à des débordements susceptibles de remettre en cause la sérénité du prochain référendum. C’est notamment le cas du membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE) Aminata Ondo qui, lors d’une récente sortie, a jugé que des binationaux prétendent être candidats à la présidentielle, ceux-ci n’étant pas des « Gabonais Normaux ». 

Certains membres de la société civile auraient-ils à cœur d’appliquer certaines théories du 3ème Reich et qui a historiquement à conduit à la déportation puis à l’extermination de 6 millions de Juifs ? C’est la question qu’on pourrait se poser au vu des propos pour le moins graves prononcés par certains. Prétextant la défense des conclusions du Dialogue national inclusif (DNI) inséré par la suite dans le projet de Constitution, ces derniers tiennent désormais à catégoriser les citoyens gabonais. 

Discrimination envers les bi-nationaux

Lors d’un point de presse animé récemment, Aminata Ondo, syndicaliste et membre du bureau du CESE s’est laissé aller dans un discours discriminatoire et d’une extrême gravité. Sans aucune retenue, cette dernière a soutenu qu’il était intolérable que la fonction présidentielle « soit occupée par les binationaux. C’est-à -dire une personne qui est née de père ou mère étrangère. ». Pis, auréolé d’un sentiment d’impunité, la syndicaliste s’est même donnée la liberté de ranger des Gabonais dans des cases en déclarant que certains sont plus Gabonais que d’autres. « Être un Gabonais normal c’est quelqu’un qui est né de père et de mère Gabonais. On ne peut pas vendre un pays et le mettre aux mains des binationaux », a-t-elle déclaré. 


Des propos assez graves qui dépassent les limites du simple débat politique et qui contreviennent à l’idée qu’on devrait se faire du respect des libertés. Il faut d’ailleurs dire que la tenue de ces propos intervenait peu avant la sortie du Ministère de l’Intérieur Herman Immongault qui alertait sur les discours « haineux et de division constitutif d’un trouble à l’ordre public » prononcé ces dernières semaines par certains acteurs politiques.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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Un commentaire

  1. BON EN QUOI ELLE EST PARTISANE DU REPLIS IDENTITAIRE?
    PENSEZ-VOUS VRAIMENT QU’IL N’EXIXTE PAS DE DIFFERENCE ENTRE UN (E) GABONAIS (E) NE (E) DE PERE ET DE MERE EUX-MÊMES NES GABONAIS ET CELUI OU CELLE QUI N’A QU’UN SEUL PARENT (SOIT LE PERE OU LA MERE) GABONAIS?
    POURQUOI TROUVER LE MAL DANS DES CHOSES POURTANT VRAIES?

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