Gabon : des membres du gouvernement Billie-By-Nze dans l’œil de la justice ?
S’achemine-t-on vers une véritable rafle des membres de l’ancien gouvernement d’Alain Claude Bilie-By-Nze ? C’est la question qu’on pourrait se poser au vu de la tournure prise ces dernières semaines, notamment avec la mise sous mandat de dépôt des anciens ministres du Pétrole et des Travaux publics, Vincent de Paul Massassa et Léon Armel Bounda Balonzi. Ainsi, pour de nombreux observateurs, les enquêtes diligentées par la justice au lendemain du coup de force du 30 aout dernier pourraient éclabousser d’autres personnalités du gouvernement précédent et même de l’administration publique.
En effet, le 22 septembre dernier aura été un véritable jour noir pour Vincent de Paul Massassa et Léon Armel Bounda Balonzi qui après une audition ont été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville. Ces derniers sont entre autres poursuivis pour présomption de concussion, soustraction illégale des finances publiques, blanchiment de capitaux, violation du Code des marchés publics, association de malfaiteurs ou encore espionnage.
Le gouvernement déchu de Bilie-By-Nze dans l’œil du cyclone ?
Selon certaines indiscrétions, le processus de contrôle des marchés publics placé sous la supervision de la Task-Force sur la dette intérieure et extérieure pourrait aboutir à d’autres révélations et même interpellation. En effet, dans le cadre de ses missions, cet organe passera en revue l’ensemble des conventions signées par l’État, procédera à l’audition des autorités administratives et sociétés adjudicataires, mais aussi à la vérification sur les différents sites.
Au vu du nombre de responsables et autres agents impliqués dans les opérations liées aux marchés publics, il n’est pas à écarter qu’une épée de Damoclès s’abatte sur ceux qui se seront rendus coupables de fraude ou autres irrégularités. Surtout que la Task-Force a indiqué que « les dossiers litigieux seront transmis aux autorités judiciaires compétentes, pour suite à donner ». Ainsi, premier responsable au sein des administrations, les ministres ne pourront donc pas échapper à une convocation en cas de zone d’ombre dans certains dossiers.
GMT TV