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Gabon : « des bangandos » aux méthodes expéditives au sein de la Garde républicaine ?

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Le spectacle donné mercredi soir par des agents appartenant au corps de la Garde républicaine et des policiers affectés au commissariat de Nzeng-Ayong ont choqué l’opinion publique. Si les vidéos propagées sur les réseaux sociaux ne permettent pas d’établir les faits, notre confrère de l’inédit Moutouki, dans sa parution du 10 mai 2024, décrit des faits qui semblent pointer la responsabilité des agents du corps d’élite de la Garde républicaine. 

C’est une irruption digne d’une opération expéditive des agents de la Garde républicaine au sein du commissariat de Police de Nzeng-Ayong, qui a ému l’opinion publique, et qui une fois encore, met en lumière certains comportements au sein de la Grande muette, qui ternissent l’image de toute la corporation. Selon le confrère Moutouki, un contrôle de routine qui aurait mal tourné serait à l’origine de cet incident qui aurait pu tourner au drame. 

Des locaux du commissariat de police de nzeng-Ayong saccagés par des Gardes républicains 

De héros de la nation, les Forces de défense et de sécurité éfritent peu à peu le capital sympathique que leur voue les gabonais. Et pour cause, une multiplication d’actes d’indiscipline, à l’image du spectacle offert la nuit dernière du côté du carrefour GP et qui s’est poursuivi au commissariat de Nzeng-Ayong dans le 6e arrondissement de Libreville. Citant « une source digne de foi », le confrère indique que des policiers ont été appelés pour une intervention au carrefour GP, où une altercation avait été signalée « arrivée sur les lieux, l’équipe a constaté que la rixe mettait aux prises un policier avec un civil (…) nous avons demandé d’amener les deux protagonistes au Commissariat. Le frère, Garde républicaine du civil s’y est opposé », a indiqué le témoin.

En infériorité numérique, l’élément de la Garde républicaine aurait donc « appelé ses amis d’armes à la rescousse. L’un d’eux, fusil en main, s’est placé devant notre voiture d’intervention pour nous empêcher de partir », poursuit le confrère, citant toujours sa source. Malgré ce coup de pression, les policiers auraient forcé le passage et se seraient repliés dans leurs locaux du commissariat de Nzeng-Ayong, afin d’entendre les parties sur Procès verbal. La suite de l’affaire serait cette scène de violence qui a donné lieu au saccage des bureaux du commissariat. 

Au-delà du caractère choquant de la scène, l’opinion publique s’interroge plus que jamais sur la capacité des militaires à canaliser les ardeurs de certains dépositaires de l’autorité publique qui, à certains égards, font fit des obligations auxquels ils sont soumis. Quelque soit la raison de ces égarements, la question des enquêtes de moralité au moment des recrutements et le renforcement des capacités des agents se pose plus que jamais. En effet, en dépit du budget colossal consacré chaque année aux forces de défense, dont le un quart affecté au seul corps de la Garde républicaine, et malgré les efforts qui sont menés par les autorités de la Transition en vue d’améliorer les conditions de vie et de travail des troupes, la discipline n’est toujours pas au rendez-vous au point que les gabonais s’interrogent plus que jamais sur l’usage qui est fait de l’argent du contribuable.  


Si le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a maintes fois affirmé sa volonté d’imposer la déontologie et l’éthique au sein des rangs, toute la hiérarchie militaire est plus que jamais attendue au pied du mûr afin que des scènes telles que celle qui s’est déroulée au commissariat de Nzeng-Ayong ne se répète plus jamais.

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