Gabon : de la nécessité de sensibiliser les chauffeurs de moto-tricycles à la conduite en agglomération

Depuis plusieurs mois, les moto-tricycles sont de plus en plus présents dans le paysage urbain gabonais. Véritables bouées de sauvetage face à la circulation saturée et aux transports publics souvent défaillants, ils offrent rapidité et accessibilité. Toutefois, leur prolifération rapide ne s’accompagne pas toujours d’une formation adéquate pour les conducteurs, exposant passagers et chauffeurs à des risques évitables.
C’est dans l’optique d’alléger le transport suburbain que l’Etat avait mis ces véhicules en circulation. Malgré un bilan d’accidents encore modéré, plusieurs incidents ont déjà été recensés. Parmi eux, chutes en virage, collisions avec des véhicules légers ou heurts contre des obstacles en bordure de route. La densité du trafic en agglomération, combinée à l’état dégradé de certaines voies, exige une maîtrise et une vigilance accrues. Seulement la plupart de ces conducteurs continuent d’adopter une conduite peu prudente.
L’importance de la sensibilisation et du renforcement de la formation
Pour la sécurité de tous, il est primordial de mettre en place des campagnes de sensibilisation spécifiques. Celles-ci devraient couvrir les notions de vitesse adaptée, de positionnement sur la chaussée et de respect des signalisations. Cette initiative permettrait d’expliquer les conséquences humaines et financières d’un accident. Qu’il s’agisse de blessures, d’indemnisations, ou de réparations du véhicule, afin de responsabiliser davantage les chauffeurs.
Au-delà des campagnes, la mise en place d’un moyen d’encadrement pratique serait essentiel. Une révision technique et administrative régulière serait bénéfique. Des sessions pratiques, animées par des formateurs de la sécurité routière, pourraient être organisées à leur endroit. Une initiative qui permettait à ces derniers de garder les notions acquises en formation actualisées.
Le moto-tricycle n’est pas seulement un moyen de déplacement, c’est aussi un gagne-pain pour de nombreux gabonais. En investissant dans la formation et l’encadrement, on préserverait non seulement la vie et la santé des usagers, mais également l’outil de travail de ces chauffeurs. Ce serait une action bénéfique, surtout face les routes de la capitale, pas toujours en bon état.
GMT TV