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Gabon : Compte unique du Trésor, numérisation des services publics et taxe foncière unique, des réformes saluées par le FMI

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Depuis le début de la transition politique amorcée en 2023, le Gabon s’est engagé dans un processus de réformes économiques et institutionnelles visant à renforcer la gestion des finances publiques et à améliorer la mobilisation des ressources internes. Parmi les mesures phares adoptées, le Compte unique du Trésor (CUT), la numérisation des services publics et l’introduction de la taxe foncière unique (TFU) ont récemment retenu l’attention du Fonds monétaire international (FMI), qui salue leur contribution au redressement économique du pays.

Le Compte unique du Trésor, qui centralise tous les revenus et paiements de l’État, marque une avancée majeure dans la transparence et l’efficacité de la gestion budgétaire. Cette réforme permet de réduire les fuites de capitaux, d’améliorer le suivi des flux financiers et de renforcer la discipline fiscale. De même, la numérisation des services publics, notamment dans le domaine fiscal, simplifie les procédures, lutte contre la corruption et accroît les recettes de l’État. Ces mesures constituent une réponse concrète aux recommandations répétées du FMI en matière de gouvernance.

L’introduction de la taxe foncière unique (TFU) représente également une étape clé dans l’élargissement de l’assiette fiscale et la diversification des sources de revenus de l’État. En visant une meilleure taxation du patrimoine foncier, cette réforme pourrait générer des ressources additionnelles nécessaires pour financer les priorités sociales et économiques. Selon le FMI, ces mesures, bien que prometteuses, doivent s’accompagner d’un renforcement des capacités administratives pour garantir leur pleine efficacité.

Des réformes saluées par les partenaires techniques et financiers

Lors des consultations de mai 2024, le FMI a salué ces avancées tout en soulignant les défis persistants. L’institution encourage les autorités gabonaises à poursuivre ces réformes en consolidant les gains réalisés et surtout en s’attaquant aux faiblesses restantes, notamment dans la gestion des entreprises publiques, de la dette et de la masse salariale. La rationalisation des entreprises publiques, souvent déficitaires et sujettes à une mauvaise gestion, apparaît également comme une priorité pour réduire les pertes financières récurrentes. Une gestion rigoureuse de la masse salariale, combinée à une évaluation exhaustive des besoins réels en personnel, pourrait permettre de libérer des ressources pour d’autres secteurs stratégiques tels que la santé et l’éducation. 

Une meilleure transparence et efficacité dans ces domaines pour renforcer la confiance des partenaires internationaux et des créanciers 

Ces réformes structurelles, essentielles pour restaurer la confiance des créanciers et des investisseurs, s’inscrivent dans une dynamique de transformation économique plus large. Si elles sont maintenues et approfondies, elles pourraient contribuer à poser les bases d’une croissance inclusive et durable, tout en garantissant une meilleure résilience de l’économie gabonaise face aux chocs externes. Cependant, le succès de cette transformation dépendra également d’une stratégie cohérente de diversification économique. 

Dans cet ordre, le développement d’autres secteurs tels que l’agriculture, le tourisme et les industries manufacturières serait un levier important pour stimuler l’emploi, réduire les inégalités et favoriser une croissance plus équilibrée. En consolidant ces efforts, le Gabon pourrait non seulement relever ses défis économiques, mais aussi offrir des perspectives d’avenir plus prometteuses à ses citoyens.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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