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Gabon : black-out sur les événements du QG de Jean Ping en 2016 ?

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Si pour l’heure la question de la mise en place d’une commission vérité et réconciliation pour faire la lumière sur les actes de barbarie perpétrés par le pouvoir Bongo-PDG contre le peuple gabonais n’est pas encore au goût du jour, des questions fusent depuis quelque temps sur les évènements du quartier général de Jean Ping. En effet, depuis la prise de pouvoir des militaires, c’est motus et bouche cousu sur cette attaque qui aura coûté la vie à plusieurs compatriotes. 

C’est dans la nuit du mercredi 31 août au 1er septembre 2016 que le QG de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine avait été pris d’assaut par les forces de sécurité. Une attaque qui intervenait quelques heures seulement après la victoire controversée du président sortant Ali Bongo Ondimba et qui avait fait des morts et plusieurs blessés. 

Si officiellement le porte-parole du gouvernement de l’époque, Alain-Claude Bilie-By-Nze avait affirmé que l’assaut visait des « criminels » qui avaient incendié l’Assemblée nationale, un rapport dressé par le l’équipe de Jean Ping avait fait état de plusieurs morts et disparus. Des exactions qui malheureusement n’ont jamais fait l’objet d’une enquête approfondie et qui, après l’espoir suscité par le coup d’Etat du 30 août 2023; continue de susciter des questionnements. 

De la nécessité de faire la lumière sur l’attaque du QG de Jean Ping

Lors de son intervention, le député Joël Ngoueneni Ndzengouma, par ailleurs président du 7 Merveilles du peuple gabonais (7MP), avait interpellé le premier ministre de la Transition Raymond Ndong Sima sur la nécessité de remettre sur la table cette question, car selon lui aucune réconciliation nationale n’était possible sans poser le problème des évènements du 31 août 2016 qui ont débouché sur la mort de plusieurs compatriotes. Un questionnement d’autant plus pertinent, surtout lorsqu’on sait que l’ancien régime a toujours balancé d’un revers de la main ce dossier. 

Ainsi, si dès sa désignation par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) le Général de brigade Brice Oligui Nguema s’était engagé à restaurer la dignité des gabonais longtemps martyrisé par le pouvoir Bongo PDG, il serait de bon aloi de diligenter une enquête sur ces évènements. Comme le soulignait l’une des victimes de ces actes d’horeur Armel Mwembine, il est impératif que des réponses soient apportées au multiple questionnement que se posent les gabonais sur cette attaque sanguinaire.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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