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Gabon : Barro Chambrier promet la fin des délestages d’ici deux ans

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Alors que l’actualité politique est dominée par le transfert controversé de la famille Bongo en Angola, le vice-président du gouvernement gabonais, Alexandre Barro Chambrier, a tenté de recentrer le débat sur les priorités économiques du pays. Invité ce samedi 17 mai 2025 sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), l’ancien ministre du Pétrole a annoncé que le gouvernement s’était fixé un délai de deux ans pour mettre fin aux délestages électriques et améliorer l’accès à l’eau potable.

« Nous nous donnons deux ans pour que les problèmes de délestage et d’accession à l’eau soient résolus », a-t-il affirmé, précisant que cette ambition s’inscrivait dans la volonté du président Brice Clotaire Oligui Nguema de relancer une croissance forte, capable de créer de l’emploi et de réduire la pauvreté. Une déclaration qui intervient dans un contexte économique marqué par une baisse du prix du baril sous les 65 dollars, et alors que les finances publiques nécessitent un redressement urgent.

Un engagement sous contrainte budgétaire

Alexandre Barro Chambrier reconnaît que le climat économique international est incertain. Pour y faire face, il annonce des mesures fortes : réduction du train de vie de l’État, et éventuellement l’adoption d’une loi de finances rectificative. Il s’agit, selon lui, de renforcer les capacités d’investissement public sans creuser les déficits. La lutte contre les coupures de courant, qui affectent depuis des années les populations et les entreprises, fait ainsi figure de priorité sociale et économique.

Le vice-président insiste : « Des efforts sont déjà engagés pour améliorer la situation. » Toutefois, sur le terrain, les Gabonais attendent des résultats visibles, après de multiples promesses similaires restées sans effet sous les précédents régimes.

Une gouvernance resserrée, un cap à tenir

Le nouveau système institutionnel, sans Premier ministre, confie à Barro Chambrier un rôle de coordination gouvernementale sous l’autorité directe du président. Il se veut clair sur le fonctionnement du pouvoir : « Il n’y a pas de dyarchie. Le président décide, je mets en œuvre. » Sur le plan économique, la nomination de l’influent Henri-Claude Oyima à la tête du ministère de l’Économie a fait couler beaucoup d’encre. Mais pour Barro Chambrier, cette désignation ne pose pas de problème : « Il se retirera de ses fonctions privées. C’est un homme de talent. »

Malgré ces assurances, les attentes citoyennes sont élevées. Les Gabonais veulent des preuves concrètes de changement, notamment sur les sujets du quotidien comme l’électricité, l’eau, l’emploi ou les infrastructures. Le gouvernement devra démontrer que cette Vème République n’est pas seulement une refonte institutionnelle, mais aussi un nouveau contrat social avec des résultats mesurables.

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