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Gabon : avec des taux d’intérêts à partir de 3%, la BCEG résolument tournée vers le développement des PME

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Le Gabon a inauguré la Banque pour le Commerce et l’Entrepreneuriat du Gabon (BCEG) ce mercredi 18 décembre 2024 à Libreville, lors d’une cérémonie présidée par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette institution financière, entièrement détenue par des capitaux gabonais, vise à soutenir les Petites et Moyennes Entreprises (PME) ainsi que les Très Petites Entreprises (TPE), en leur offrant un accès facilité au crédit. Avec des taux d’intérêt compétitifs allant de 3% à 14 %, la BCEG se positionne donc comme une alternative aux banques conventionnelles, qui pratiquent des taux pouvant atteindre 35 à 40%.

En effet, selon Parfaite Amouyeme Ollame, ministre du Commerce, l’un des principaux défis des PME au Gabon réside dans leur difficulté à obtenir des financements à des conditions abordables. La BCEG assouplit ainsi les conditions d’octroi de crédits, en s’adressant non seulement aux PME déjà agréées, mais aussi à celles en cours de formalisation. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à structurer ces entreprises et à leur attribuer un statut juridique, favorisant ainsi leur intégration dans l’économie formelle.

Huitième banque du pays en terme de capital 

Avec un capital de 17 milliards de FCFA, la BCEG devient la huitième institution bancaire du pays et la seconde sous contrôle national, aux côtés de BGFIBank. Elle se destine à soutenir un secteur clé, puisque les PME et TPE représentent plus de 80 % du tissu économique gabonais. La banque prévoit une couverture nationale à l’horizon 2027, avec une implantation dans les neuf provinces, renforçant ainsi le taux de bancarisation qui atteint actuellement 30 %.

En soutenant les entrepreneurs locaux, la BCEG aspire non seulement à dynamiser l’économie gabonaise, mais également à renforcer l’inclusion financière. Ce projet marque un pas décisif dans le développement des capacités économiques locales, tout en offrant une réponse concrète aux besoins des acteurs économiques souvent négligés par les banques traditionnelles.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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