Gabon: archivistes et documentalistes renforcent leurs capacités sur la gestion d’archives spécifiques à la santé
L’Association des documentalistes du Gabon (ADG) et l’Unesco ont organisé du jeudi 21 au vendredi 22 octobre 2021, au siège du bureau régional de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) un atelier de renforcement des capacités des personnels des structures sanitaires et sociales. Avec un cas pratique sur la gestion de la documentation liée aux pandémies telles que le Covid-19, l’objectif de la rencontre était d’outiller les participants sur les fondamentaux du système de gestion d’archives dans le secteur de la santé.
Le patrimoine documentaire conservé dans les centres d’archives revêt un intérêt capital, car il constitue entre autres un pan essentiel de la mémoire collective. Ce patrimoine se présente comme un outil de développement d’une nation et doit être ainsi préservé et conservé pour les générations futures. L’Unesco estime qu’assurer l’accès et la préservation des archives permet au moins, de « favoriser la diffusion du savoir de génération en génération et renforcer la transparence dans la gouvernance », entre autres.
L’ADG, pour sa part, soutient qu’il devient impérieux de promouvoir les bonnes pratiques en matière de gestion d’archives dans le domaine de la santé.
Cet atelier qui a duré deux jours a porté en effet sur, « la gestion des archives spécifiques à la santé: cas des fonds d’archives liés à la lutte contre les pandémies telles que la Covid-19 ». Il a été organisé à l’intention d’une vingtaine de participants issus des structures sanitaires, des institutions de santé, des organismes de prestations sociales. Il a par ailleurs réuni documentalistes et archivistes des administrations des ministères de l’Intérieur et de l’Economie numérique.
Les travaux ont porté sur différents thèmes qui ont permis aux participants d’appréhender l’environnement professionnel et documentaire. Il s’agit notamment des fondamentaux en archivistique et les missions d’un service d’archivage, le cadre législatif, réglementaire et normatif en matière d’archivage et le rôle de l’archiviste en temps de pandémie, entre autres. Les participants ont par ailleurs été édifiés sur la notion des données à caractère personnel dans le cas d’un dossier médical.
Pour la présidente de l’Association des documentalistes du Gabon, Estelle Obe épouse Zoghessie, lorsque des informations documentaires liées à une pandémie telle que le Covid-19 sont bien gérées, elles participent à l’atteinte des objectifs d’un plan de riposte que le gouvernement met en œuvre face à la crise sanitaire. Selon elle, un fonds d’archives solide spécifique à la santé permettrait de mieux se préparer à faire face aux éventuelles pandémies à venir. Elle soutient à cet effet, dans le cas du Covid-19, que c’est maintenant qu’il faut s’atteler à la tâche. « La mémoire ne se constitue pas après l’événement, c’est lorsque celui-ci se déroule qu’il faut y penser », a-t-elle martelé, en guise de recommandation.