Gabon : le gouvernement et The Nature Conservancy réaffirment leur engagement pour un financement durable de la biodiversité

Dans le cadre du Programme de Financement pour la Permanence (PFP), le gouvernement gabonais et l’organisation internationale The Nature Conservancy ont tenu une séance de travail stratégique, le 10 juillet 2025, en présence de plusieurs membres de l’exécutif. Objectif : dresser un bilan d’étape et ajuster les actions en vue de garantir un développement durable fondé sur la protection de l’écosystème.
C’est autour du Vice-Président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, que s’est tenue cette rencontre déterminante à Libreville, avec la participation du directeur régional Afrique de TNC, Ademola Ajagbe. Étaient également présents Henri-Claude Oyima, ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances, Maurice Ntossui Allogo aux Eaux et Forêts, et Laurence Ndong à la Mer. L’enjeu principal : faire avancer le Programme de Financement pour la Permanence, pilier stratégique de la politique gabonaise de conservation.
Un engagement fort pour la préservation de 30 % du territoire naturel d’ici 2030
Porté par la volonté du président Brice Clotaire Oligui Nguema de lier développement social et conservation, le PFP constitue un mécanisme innovant garantissant la durabilité des efforts environnementaux. À travers ce programme, le Gabon vise à protéger 30 % de ses écosystèmes terrestres, marins et d’eau douce d’ici 2030. Déjà, plus de 159 milliards de FCFA sont mobilisés pour soutenir les aires protégées et les communautés locales.
« Il était question de s’ajuster et de s’assurer que ce projet correspond bien aux objectifs définis par le Chef de l’État, dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des populations tout en préservant nos ressources », a affirmé Laurence Ndong, soulignant l’articulation avec d’autres initiatives comme les Blue Bonds et CAFI.
Neuf nouveaux parcs marins, 11 réserves aquatiques et une gouvernance à renforcer
Depuis le lancement du partenariat en 2022, de réels progrès ont été enregistrés. « Nous avons créé neuf nouveaux parcs marins et onze réserves aquatiques », a précisé le ministre des Eaux et Forêts. Ces avancées portent les zones protégées à 53 000 km², soit plus de 26 % de l’espace maritime national, positionnant le Gabon comme un modèle en matière de préservation de la biodiversité.
Pour les prochaines étapes, les discussions ont porté sur la création d’un comité de pilotage et la révision de l’arrêté 14/19 pour améliorer la gouvernance et le cofinancement du PFP. Un rapport sera transmis au président de la République pour arbitrage et validation.
Au terme de cette réunion, les deux parties ont réaffirmé leur volonté commune de consolider le partenariat en vue d’un « succès transformateur » pour la biodiversité gabonaise, qui reste l’un des plus précieux atouts naturels du continent.
GMT TV