Gabon: allocation chômage et compte d’épargne chômeur toujours attendus
Présenté en mars 2017 par l’ancien ministre d’Etat chargé du Développement social et familial, Paul Biyoghé Mba, le nouveau Code de sécurité sociale qui prévoyait notamment l’octroi d’une allocation chômage censée permettre de soutenir les personnes dans cette condition, n’a toujours pas été acté. Loin s’en faut. Un peu moins de quatre ans après cette annonce de l’exécutif, les chômeurs, qui sont en grande majorité des jeunes, sont livrés à eux-mêmes.
En dépit de l’urgence de sa mise en œuvre, le nouveau Code de sécurité sociale qui prévoyait notamment l’octroi d’une allocation chômage, d’un compte d’épargne chômeur et d’un fonds de solidarité, n’a toujours pas été acté. Loin s’en faut. Un peu moins de quatre ans après sa présentation par l’ancien ministre d’Etat chargé du Développement social et familial, Paul Biyoghé Mba, ce nouveau code n’a toujours pas été acté par l’exécutif.
En effet, alors qu’elle devait permettre d’élargir la couverture sociale sur d’autres affiliés garantissant ainsi une prise en charge des différentes couches sociales du pays, et bénéficier à plus de 150 000 personnes dont près de 60 000 jeunes âgés de 15 à 24 ans, cette allocation chômage n’a toujours pas été mise en œuvre, creusant un peu plus le déficit structurel d’une population déjà précarisée.
Censé « consacrer un système de protection sociale visant à garantir une meilleure couverture des différents risques économiques et sociaux prévus par la convention 102 et la recommandation 202 de l’Organisation Internationale du Travail », cette allocation chômage qui devait « fonctionner sur le principe de la garantie sociale », reste donc pour l’heure une « promesse de plus ».
Une situation que regrettent d’ailleurs certains demandeurs d’emplois, qui semblent malheureusement « déjà habitués à ce genre de promesse depuis belle lurette ». Dans un pays où se côtoient, paupérisation de la population, chômage massif, absence d’infrastructures permettant un développement inclusif, et où les secteurs sociaux peinent à améliorer la qualité de vie des Gabonais, cette mesure aurait pourtant pu offrir une bouée de sauvetage.