Gabon : Ali Bongo ne condamne pas la présence de Wagner en Afrique
L’interview accordée par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba au mensuel Jeune Afrique aura été l’occasion d’aborder non seulement son bilan à la tête du Gabon, mais surtout les grandes lignes de l’actualité mondiale, notamment l’action du groupe paramilitaire russe Wagner. À ce sujet, le numéro un gabonais a relativisé cette présence qui selon lui obéit au principe de souveraineté de chaque pays.
Au cours de cet entretien avec le journaliste Marwane Ben Yahmed, le président de la République n’a pas manqué d’aborder la polémique autour de la présence de Wagner en Afrique. En effet, ce groupe paramilitaire fondée en 2014 par Evguéni Prigojine serait implanté dans 24 pays du continent. Cinq pays y accueillent notamment ses activités militaires comme le Mali ou le Burkina Faso.
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Interrogé sur cette implantation jugée malsaine par les occidentaux, Ali Bongo Ondimba a tout d’abord tenu à relever « la nature extrêmement grave des menaces sécuritaires qui planent sur le continent ». « Que ce soit au Sahel, dans le bassin du lac Tchad ou dans le golfe de Guinée, nos pays font face à de graves dangers qui menacent la paix, la stabilité et développement harmonieux de nos sociétés », a-t-il relevé.
Ali Bongo relativise sur la présence de Wagner en Afrique
Ainsi, face à ce constat sans équivoque, le numéro un gabonais a souligné la nécessité d’une coopération renforcée non seulement sur le plan régional et international. Répondant spécifiquement à la question de la présence de Wagner sur le continent, Ali Bongo Ondimba l’a relativisé, estimant qu’il revient « à chaque pays, en toute souveraineté, d’apprécier la nature du soutien qu’il estime approprié pour répondre aux menaces sur son territoire ».
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Fondé le 1er mai 2014 par l’homme d’affaires Evgueni Prigojine, le groupe est présenté à ses débuts comme une société militaire privée russe fournissant des mercenaires avant de se diversifier dans la prospection minière et l’exploitation de ressources naturelles diverses.
