Gabon : Ali Bongo défie ses anciens collaborateurs toujours au pouvoir de faire mieux que lui
L’ancien président de la République, Ali Bongo Ondimba, aurait-il la rancœur tenace contre certains de ses anciens collaborateurs ? C’est le sentiment qui pourrait se dégager à première vue à la suite de l’entretien qu’il a accordé récemment à l’hebdomadaire Jeune Afrique. Si lors de cette interview, il s’est largement épanché sur la détention de son épouse Sylvia Bongo Ondimba et de son fils Noureddine Bongo Valentin, l’ancien chef de l’État n’a pas manqué de lancer des petites piques contre ses anciens collaborateurs toujours aux affaires.
Malgré ses ennuis de santé et son éviction du pouvoir le 30 août 2023, l’ancien président Ali Bongo Ondimba est loin d’avoir sa langue dans sa poche. La preuve, lors de l’entretien qu’il a accordé à Jeune Afrique, ce dernier a tenu à défendre son bilan à la tête du pays, estimant avoir été quelque peu naïf vis-à-vis de certain de ses collaborateurs qui, pour la plupart, tenteraient de se constituer une virginité politique alors qu’ils sont autant que lui, comptables de « la gestion scabreuse du pays au cours de 14 dernières années ».
Ali Bongo, chef de tout responsable de rien !
Il faut dire, depuis son éviction à la tête du pays, sa gouvernance est sans cesse remise en question. Des accusations qu’il semble balayer d’un revers de la main, estimant toutefois, que son dernier mandat aura été parasité par les « comportements délictueux » de certains de ses collaborateurs à l’instar de Mohamed Ali Saliou, son directeur de cabinet adjoint, ou Ian Ghislain Ngoulou, le directeur de cabinet de son fils.
Pis, s’il dit être conscient de certaines erreurs, il a rappelé que ceux qui sont encore au pouvoir actuellement ne sont pas exsangues de tout reproche. Il s’agit entre autres de ses anciens ministres, directeurs généraux, diplomates et généraux dans les forces de défense et de sécurité. L’ancien président, sans retenue aucune, a d’ailleurs parié sur les résultats des actions des nouveaux tenants du pouvoir. « Les Bongo sont responsables de toutes les vicissitudes du Gabon ? » s’est-il questionné avant de marteler : « Très bien, nous verrons s’ils feront mieux. ».