Gabon : 6 mois après les résultats, les admis de l’EPCA toujours en attente de rentrée
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Six mois après la publication des résultats du concours d’entrée à l’École de préparation aux carrières administratives (EPCA), les lauréats dénoncent une situation alarmante : les cours n’ont toujours pas débuté. Le collectif des admis tire la sonnette d’alarme, interpellant les autorités sur les retards qui pénalisent leur formation.
Selon les étudiants, l’absence de structures d’accueil adaptées et l’état délabré de l’amphithéâtre sont les principaux obstacles. Malgré plusieurs démarches auprès de la fonction publique, aucune date précise n’a été communiquée pour le début des cours. Le directeur général de l’EPCA aurait d’ailleurs évoqué des difficultés liées au financement et à l’attente du calendrier académique du ministère de la Fonction publique. Une solution palliative serait en réflexion en attendant l’aval des autorités compétentes.
Une volonté politique mal mise en oeuvre
Initialement prévu pour offrir à 470 candidats la possibilité d’être intégrés à la Fonction Publique au terme de 18 mois de formation, le concours d’entrée à l’EPCA a vu son nombre de places augmenté à 900 et ce, sur volonté expresse du Président de la transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, dans un geste social. Cependant, cette décision, bien que louable, a accru les défis logistiques pour ledit établissement.
Déjà confrontée à des problèmes d’infrastructure, l’EPCA se retrouve à faire cavalier seul dans une démarche qui aurait dû impliquer au premier chef le gouvernement en l’occurrence le ministère de la Fonction publique. Seulement, les admis, qui espéraient suivre une formation administrative paisible, se retrouvent dans une situation d’incertitude. Aussi, ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer alors que certains d’eux tirent le diable par la queue au quotidien.
Désireux de recevoir des réponses à leurs questions, à l’heure de la fin de la transition, les membres dudit Collectif appellent les autorités à agir rapidement pour garantir leur droit à l’éducation et à une formation de qualité. Sans une intervention urgente, cette situation risque de compromettre l’avenir professionnel de centaines de jeunes Gabonais. Un cri de détresse envers la mère patrie.
GMT TV