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Gabon : 6 500 salariés sacrifiés, l’UDIS alerte sur les dégâts collatéraux de l’affaire Opiangah !

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Alors que la 5ème République entend inaugurer une nouvelle ère placée sous le signe de l’État de droit, de la justice et de la réconciliation, l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS) vient, une fois de plus, briser le silence sur un drame social majeur : le sort de 6 500 salariés désormais privés d’emploi, pris en otage d’un bras de fer politico-judiciaire qui dure depuis près de 7 mois. Dans une déclaration aussi alarmante qu’indignée, le parti dirigé par Hervé Patrick Opiangah dénonce les « dégâts collatéraux » d’une procédure qu’il qualifie de « vide juridiquement et politiquement motivée ».

« Est-ce qu’ils pensent aux Gabonais et Gabonaises employés dans les sociétés d’Hervé Patrick Opiangah ? », interroge Edmond Epoma Ngadi, porte-parole de l’UDIS. Derrière cette question rhétorique, se dessine une réalité crue : plus de six mille travailleurs gabonais, privés de revenus, confrontés à la précarité depuis la mise sous scellé des entreprises appartenant à l’homme d’affaires et ancien ministre. Une situation que le parti qualifie de « déshumanisante », estimant que cette affaire dépasse le strict cadre judiciaire pour devenir un enjeu national de cohésion sociale et de stabilité économique.

Selon l’UDIS, la justice gabonaise, en refusant de dire le droit et en rejetant la demande de non-lieu, piétine non seulement les droits fondamentaux de son leader, mais condamne aussi à l’oubli des milliers de familles gabonaises qui vivaient de ces activités. « Pourquoi sacrifier tout un pan de l’économie gabonaise au nom d’un acharnement sans fondement ? », martèle le parti dans un ton de plus en plus offensif.

Quand le mutisme devient complice

L’inquiétude de l’UDIS s’étend désormais au silence du Président de la République, pourtant garant du bon fonctionnement des institutions. « Pourquoi le Président de la République himself laisse-t-il faire ? », s’indigne encore le parti, rappelant que le Chef de l’État est aussi le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature. « Ce mutisme effarant », selon les termes de la déclaration, est perçu comme une forme de caution implicite à ce qu’ils qualifient de « mascarade politico-judiciaire ».

Alors que la Vème République ambitionne de tourner la page des abus et de l’impunité, l’affaire Opiangah pourrait bien incarner, selon l’UDIS, un test décisif pour la crédibilité du pouvoir et la capacité du président Oligui Nguema à faire respecter son serment. « Faites que votre engagement personnel et les efforts de votre Gouvernement ne soient pas vains : faites dire le droit et rien que le droit ! », exhorte le parti dans une supplique finale, à la fois politique et sociale.

Au-delà de la bataille judiciaire, c’est désormais la question du prix humain et économique de cette affaire qui cristallise les tensions. Et pour les 6 500 salariés, le verdict tarde toujours.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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