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Gabon : 2 291,5 milliards de FCFA de crédits bancaires accordés en 2024

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Selon les dernières données publiées par la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac), les huit banques commerciales du Gabon ont accordé un montant total impressionnant de 2 291,5 milliards de FCFA en crédits bancaires au cours de l’année 2024. Une augmentation, qui représente une hausse de 7,3% par rapport à l’année précédente et qui s’explique en grande partie par l’essor des crédits destinés aux entreprises.

En effet, Les crédits octroyés aux entreprises ont connu une progression significative de 24%, atteignant ainsi 1 568,5 milliards de FCFA en 2024. Ce relèvement des crédits s’inscrit dans une dynamique de soutien au financement bancaire pour la mise en œuvre de projets structurants, notamment dans les secteurs du BTP, des activités pétrolières, minières et du commerce général, avec une attention particulière portée sur l’agroalimentaire.

Lees crédits aux entreprises en progression

Toutefois, cette embellie du crédit aux entreprises contraste avec la situation des crédits accordés à l’État, qui, en lien avec une politique de désendettement, a enregistré une baisse de 11,4%. Les financements destinés à l’État se chiffrent désormais à 307,1 milliards de FCFA, en diminution par rapport aux 346,7 milliards de FCFA de 2023.

Concernant les ménages, une tendance préoccupante se dessine avec un recul de 6% des crédits à leur disposition, qui s’établissent à 359,5 milliards de FCFA à la fin décembre 2024. Cette baisse s’explique par une augmentation des créances en souffrance, évaluée à +21%, témoignant des difficultés croissantes rencontrées par les ménages pour honorer leurs engagements de remboursement vis-à-vis des institutions financières.

Dans l’ensemble, les chiffres du crédit bancaire au Gabon en 2024 mettent en lumière à la fois les opportunités de financement qui se présentent aux entreprises, et les défis auxquels doivent faire face les ménages et l’État. Une situation qui appelle à la vigilance et à des réponses adaptées pour garantir une croissance économique durable et inclusive.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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