Plaine-Orety : Bilie-By-Nze mandate Maîtres Moumbembe, Mba Ondo et Gisèle Eyue pour défendre les déguerpis

Dans un communiqué officiel, parvenu à la rédaction de Gabon Media Time, ce mercredi 18 juin 2025, l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze a annoncé la mise à disposition d’un collectif d’avocats pour accompagner les populations victimes de la destruction de leurs habitations dans les quartiers situés « derrière l’Assemblée nationale », « derrière l’ambassade de Chine » et « derrière l’ambassade du Liban ».
Face à la recrudescence des opérations de déguerpissement menées dans le cadre des projets d’aménagement urbain engagés par les pouvoirs publics, de nombreuses familles se retrouvent aujourd’hui sans abri et sans recours immédiat. Dans un geste de solidarité, Alain-Claude Bilie-By-Nze a décidé de soutenir juridiquement ces sinistrés.
Le communiqué du Cabinet de l’ancien Premier ministre, publié ce 18 juin 2025, précise que Maître Jean Paul Moubembe, Maître Célestin Mba Ondo et Maître Gisèle Eyue Bekale ont été désignés pour représenter les intérêts des victimes devant les juridictions compétentes.
Une réponse à une crise sociale croissante
Cette initiative intervient dans un contexte marqué par une vive tension sociale autour des questions de relogement et d’indemnisation, notamment dans la capitale. Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer le caractère expéditif de certaines opérations de libération foncière, parfois menées sans préavis clair ni mesures compensatoires.
« Il ne s’agit pas de contester la nécessité de l’aménagement urbain, mais de rappeler que toute action publique doit se conformer au droit et au respect de la dignité humaine », confie une source proche du cabinet.
Vers un contentieux stratégique ?
La désignation de ce trio d’avocats pourrait marquer le début d’un contentieux structuré face à l’administration, et poser les bases d’une jurisprudence sur les conditions d’expropriation pour cause d’utilité publique. Elle soulève également la question de la légitimité des destructions opérées sans reconnaissance préalable des droits des occupants.
Cette démarche politique et juridique, rare dans le contexte gabonais, pourrait redéfinir les rapports entre citoyens affectés par les projets d’État et l’appareil administratif en charge de leur exécution.
GMT TV