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Fuite de pétrole à Coucal : Perenco Oil & Gas Gabon rassure sur l’état des eaux

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À la suite de la perte de confinement observée sur le pipeline Coucal-Rabi dans la nuit du 5 au 6 avril 2025, les inquiétudes environnementales ont rapidement gagné du terrain dans la région de Port-Gentil. Alors que 400 barils de brut se sont échappés, l’opérateur pétrolier Perenco Oil & Gas Gabon affirme, analyses à l’appui, qu’aucune nappe phréatique ni rivière n’a été affectée.

« Des prélèvements d’eau ont été effectués dans l’ensemble du périmètre d’impact », indique Perenco dans un communiqué diffusé ce 21 avril. Selon l’entreprise, les résultats des analyses menées avec les équipes du ministère de l’Environnement sont formels : « aucune source ou rivière n’a été contaminée ». Un soulagement partiel pour les populations riveraines, très dépendantes de ces eaux pour leurs besoins domestiques, agricoles et halieutiques.

Cependant, si la compagnie pétrolière assure avoir récupéré plus des deux tiers des hydrocarbures déversés, elle concède que les opérations de dépollution sont encore en cours. « Un suivi environnemental continu sera assuré dans les prochaines semaines afin de s’assurer de l’absence d’impact résiduel », précise-t-elle. Une précaution jugée indispensable par plusieurs associations locales de défense de l’environnement qui demandent une vérification indépendante et périodique des données fournies.

Une mobilisation conjointe mais une vigilance citoyenne nécessaire

Mobilisant près d’une centaine de techniciens et d’agents, Perenco a réagi promptement pour colmater la brèche et engager les opérations de nettoyage. Le pipeline endommagé a été réparé en moins de 48 heures, et une réhabilitation structurelle plus vaste est prévue : « Environ 7 kilomètres de cette canalisation seront remplacés dans les mois à venir »,informe la direction, évoquant un programme de maintenance renforcé.

Si la rapidité de la réaction est saluée, certains observateurs demandent davantage de transparence. « Il faut que les résultats des analyses soient rendus publics, avec une implication directe des communautés concernées dans le processus de suivi environnemental », soutient un responsable local sous couvert d’anonymat.

Dans un contexte de sensibilisation croissante aux enjeux écologiques au Gabon, l’incident de Coucal rappelle la nécessité pour les opérateurs industriels d’adopter une communication proactive, rigoureuse et ouverte. La confiance des populations, déjà fragile, ne peut se construire que sur la transparence et l’action concrète.

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