Franck Lihoussou : «certains écrivains gabonais n’ont pas de styles variés»

La littérature gabonaise, bien connue pour ses histoires riches et qui a toujours su retranscrire les us et coutumes du pays, semble être dépassée. Un dépassement qui devrait appeler ces derniers, à s’adapter à la nouvelle génération afin de les attirer vers la lecture. Selon Franck Junior Lihoussou, écrivain gabonais, il est nécessaire que les écrivains puissent être polyvalents. 

De passage sur l’émission « Vôvô », chez Gabon Média Time, Franck Junior Lihoussou, portant son regard sur l’univers de la littérature au Gabon, a appelé les auteurs gabonais à plus de vulgarisation de leurs œuvres. Avec une génération qui se veut connectée, la lecture devient une habitude réservée aux personnes âgées. Pour l’auteur,  il faudrait pénétrer le milieu du jeûne connecté .

Pour lire, il est nécessaire de s’adapter au lecteur ! 

Même s’ils ne sont pas toujours habiles dans la manipulation et la gestion des réseaux sociaux, les écrivains gabonais, pour la plupart âgés, se doivent d’attirer les jeunes par des méthodes. Ce qui, pour Franck Junior Lihoussou, nécessite de sortir de sa zone de confort. « Certains écrivains gabonais n’ont pas de styles variés. Il faudrait sortir de sa zone de confort, explorer autre chose. », a déploré Franck Junior Lihoussou. Danse, musique, humour, et bien d’autres sont devenus les passe-temps de ces jeunes.

Or, « il faudrait déjà réfléchir et se réunir afin de proposer des solutions », a déclaré l’auteur. Si l’ère du numérique devient la tradition actuelle, il est du devoir des auteurs de faire des efforts conséquents. « Je pense qu’il faudrait qu’on ait des écrivains qui écrivent sur la musique, sur la danse afin de toucher les artistes. Il faudrait écrire sur des faits sociaux qui impactent directement le jeune», a-t-il renchérit. Toute chose qui ferait en sorte que les jeunes puissent se remettre à la lecture. 

Plus le temps passe, plus les choses changent. De fait, il est essentiel que les romanciers gabonais puissent se tourner vers l’adaptation. La déconnexion jeunesse-lecture est un signal à ne pas négliger pour l’avenir de la littérature afin de raviver cette passion. Les écrivains gabonais, qui font déjà des efforts de visibilité pourraient songer à voyager vers d’autres univers et passer le cap de l’écriture traditionnelle. Car « il est temps de passer à autre chose», a conclu Franck Junior Lihoussou.