France : l’appel de Jean-Pierre Antchoue à Oligui Nguema pour faire de la diaspora une force stratégique de la Nation

Dans une tribune incisive, Jean-Pierre Antchoue, candidat aux législatives pour le 2ᵉ siège de la diaspora (Zone Amérique-Europe-Asie), exhorte le président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema à reconnaître pleinement la diaspora gabonaise comme un levier de transformation nationale. Inspiré par l’exemple sénégalais, il plaide pour une véritable institutionnalisation de cette composante essentielle du pays.
Alors que le Sénégal vient d’instituer une Journée nationale de la diaspora célébrée chaque 17 décembre – une mesure saluée comme un acte fort du président Diomaye Faye pour honorer ses ressortissants à l’étranger – le Gabon, encore timide sur la question, est appelé à suivre cette voie. Dans un appel solennel rendu public ce mercredi 17 juillet 2025, Jean-Pierre Antchoue, figure montante de la diaspora gabonaise et candidat aux législatives à venir, invite Brice Clotaire Oligui Nguema à franchir un cap historique.
Une reconnaissance institutionnelle attendue
« Il ne suffit pas de créer deux sièges pour la diaspora dans l’Assemblée nationale. Il faut aller plus loin », martèle Jean-Pierre Antchoue, rappelant que les Gabonais de l’étranger ont trop longtemps été cantonnés à un rôle marginal, alors même qu’ils constituent un vivier de talents, de ressources et d’influence. Dans cette optique, il propose que la diaspora soit officiellement reconnue comme une composante stratégique de la République, avec une place réelle dans les institutions et la mise en place d’une Journée nationale de la diaspora gabonaise.
Une initiative qui, selon lui, permettrait non seulement de renforcer le lien entre les compatriotes à l’étranger et leur pays d’origine, mais aussi d’orienter les politiques publiques vers une meilleure mobilisation de cette communauté trop souvent négligée.
Une interpellation directe aux Gabonais de l’étranger
Au-delà des institutions, Jean-Pierre Antchoue interpelle frontalement la diaspora elle-même, coupable selon lui d’un certain attentisme : « Pendant trop longtemps, nous avons été des spectateurs désabusés, engagés dans des débats virtuels sur les réseaux sociaux. Il est temps de redevenir acteurs. »
Concrètement, il propose une série de dispositifs à fort impact : la création d’un guichet unique pour l’investissement de la diaspora ; des partenariats de coopération décentralisée entre collectivités locales gabonaises et étrangères ; un Contrat de Contribution de la Diaspora, qui permettrait à chaque expatrié de transmettre ses compétences à une administration, entreprise ou structure publique au Gabon ; l’instauration d’un réseau d’ambassadeurs de la diaspora, pour porter la voix du Gabon à l’international.
Autant de mesures ambitieuses pour que la diaspora cesse d’être une simple réserve financière ou une caisse de résonance critique, et devienne une force active de reconstruction.
« Le Gabon a besoin de tous ses enfants »
Dans un contexte de transition politique et de refondation des institutions, cet appel s’inscrit dans une dynamique plus large : celle d’une réconciliation durable entre l’État et ses citoyens, y compris ceux qui vivent au-delà des frontières. « Le Gabon a besoin de tous ses enfants. Nous devons cesser d’être des exilés passifs et redevenir des bâtisseurs engagés », conclut Jean-Pierre Antchoue, résolument tourné vers une diaspora proactive, solidaire et visionnaire.
Reste à savoir si le président Oligui Nguema saisira cette perche politique et symbolique, en donnant à la diaspora gabonaise la reconnaissance qu’elle mérite, à l’image du modèle sénégalais.
GMT TV