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France : François Bayrou nouveau Premier ministre 

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La France est plongée dans une crise politique et institutionnelle depuis la décision de dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République Emmanuel Macron en juin dernier. Après un court passage à la tête du gouvernement, Michel Barnier s’est vu renverser à la suite d’une motion de censure déposée par la coalition de gauche. Après quelques jours de consultations, le chef de l’Etat a nommé ce 13 décembre François Bayrou à Matignon. 

C’est l’un des principaux artisans de la victoire  d’Emmanuel Macron en 2017, mais son parti politique, le Mouvement démocrate (MoDem) fait partie de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale. En jetant son dévolu sur François Bayrou, le président de la République française joue ainsi la carte de la continuité, allant ainsi à contre-courant des partis extrêmes (France Insoumise et Rassemblement national) qui font actuellement la pluie et le beau temps. 

Priorité, un gouvernement de mission 

Dans son discours à la nation au lendemain du vote de la Motion de censure contre Michel Barnier, Emmanuel Macron avait prévenu qu’il n’avait pas l’intention d’écourter son mandat.  Réponse claire aux partis dits extrêmes, à qui il ne semble visiblement faire aucune concession. Déjà nommé à la tête du ministère de la Justice en 2017, l’homme de 73 ans, fait ainsi son grand retour avec pour mission première de constituer un gouvernement de mission. 


Si cette tâche ne semble pas pour l’heure gagnée, François Bayrou devra ensuite très vite s’attaquer à préparer le retour des fêtes de fin d’année. En effet, à la suite du renversement du gouvernement Barnier, celui-ci a présenté le 11 décembre dernier un projet de loi spéciale qui devrait permettre au pays de fonctionner à peu près normalement à partir du mois de janvier 2025. Il faut dire que la priorité actuellement pour le pouvoir français est d’éviter au pays un « Shutdown ». Si l’examen de cette loi spéciale est prévu débuter lundi 16 décembre, le Rassemblement national a d’ores et déjà dit qu’il voterait cette loi afin d’éviter à la France une paralysie. Mais dans le fond, l’élu de Pau, commune du sud de la France, est surtout attendu à partir du mois de janvier puisqu’il devra soumettre aux parlementaires un nouveau projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) et un projet de loi de finances 2025. Rappelons que selon la Constitution française, Emmanuel Macron ne peut dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale avant au moins un an après la dernière dissolution.

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